Bienvenue aux Pays des Merveilles. Cascade argentée, fleurs par milliers, herbes vertes, et eau fraîche. Vous n’êtes pas en train de rêver, seulement déconnectés de la réalité. Car dans la tête d’Alice, la somptuosité et une affaire d’irréalité. Après tout, pourquoi perdre son temps à réinventer le monde si le nouveau n’est pas parfait ? Vous savez, défilés permanents de nanas aux corps parfaits, fleurs choristes à la voix haut perché, habitants délicieusement déphasés. Bonheur sucré qui ne fâne jamais. C’est simple, chaque parcelle de cet univers est retouché sur Photoshop, jusqu’à ce que la moindre imperfection soit à jamais gommé. Inutile d’espérer garder le moindre grand de beauté, le moindre cheveu blanc et autres ciel trop imparfait. Les nuages sont chassés, le soleil est zoomé. Un bonheur aussi parfait qu’iréel. Une incroyable mise en scène, une vaste hypocrisie, un mensonge illimité. Alice à une vision du monde bien utopique. Mais a-t-elle réellement prévu d’y accueillir un personnage aussi atypique que Tristan, piétinant allégrement toutes sortes de fleurs, participantes motivés pour le concours de celle qui explosera le plus grand nombre de rétines grâce à leur couleurs flashy derniers cris. Vous pensiez que les manipulateurs étaient les plus dangereux ? Perdu. La manipulation, un mode de vie surfait. Tristan l’a bien compris. Et son truc à lui, c’est le mépris.
Son arrogance est le plus dangereux des poisons, sa répartie son arme la plus aboutie. Inutile de lutter, il connait tous vos secrets. Et si les siens sont dévoilés avec une pudeur judicieusement masqué, jamais vous ne les découvrirez. Il ne vous déteste pas, il vous hait. Et ce monde n’a d’intêrét que sa folie si dangeuresement assumé. Voilà la tâche que le monde d’Alice accepte de porter, baladant ses tatouages que Photoshop menace d’effacer. Peut-être continuez-vous de le sous-estimer, derrière ses airs d’enfant du mal torturé. Mais l’organisateur de soirées le plus réputé n’a pas fini de vous étonner. Après tout, n’est-ce pas dans un cadre détestablement iddylique qu’il se plait à bronzer, dans les bras de sa dulcinée. Exhibant ses tatouages qui savent si bien vous choquer, avant de baver sur son corps parfait. Rassurez-vous, mes trésors, il vous aime, je vous le promets. Oui, il aime véritablement vous détester.
- Dis chérie, tu veux pas aller te baigner ?
Non, vous n’aime pas dans une pub pour le dernir auto-bronzant qui resiste à tout, même à l’humidité. Non, ce n’est pas une démonstration gros budget d’un shampoing aux huiles essentielles, senteur noix de coco. Attendez, vous avez déjà vu un mannequin tatoué pousser des cris de plaisir en savonnant ses cheveux dans une cascade argentée ? Le couple le plus décalqué d’un pays de timbrés aime faire dans l’originalité. Bourrés de contradictions, sauvagement imprévisible. Vous surprendre, chez eux c’est inné. Inutile de chercher à les comprendre, jamais vous n’y arriverez. Vous pensiez que leurs journées, ils les passaient dans un bar miteux, gobant pilules sur pilules, machant champignons sur champignons, pour se déconnecter insoucieusement de la réalité ? C’est un peu vrai. Mais aujourd’hui, les amis, le programme a changé. Sous un soleil trop parfait, ils étalent leur amour avec bonheur et légèreté, dans le lieu le plus clichet qu’Alice à su inventer. Qui a dit que le romantisme ne leur était pas déstiné ? Mais un conseil, vous qui les regardez d’un œil si suspect, vous avez bien raison de vous méfier. L’innocence n’a jamais été leur priorité, et derrière leur lunettes de soleil blindées, ils pourraient très vite vous étonner. Ils sont aussi imprévisibles qu’incontrôlables, ne l’oubliez jamais. Ils sont la définition de l’excentricité, surpassant la folie de ce monde pourtant sérieusement dérangé. L’exemple parfait de l’insouciance, s’amusant son modération, rejetant joyeusement les conséquences. Opposés par certains aspects, et pourtant identiques par bien d’autres. Inutilement indispensables, détestablement adorables. Contrastant merveilleusement avec ce monde artifiellement parfait. C’est bien simple, ils sont les magnifiques tâches que Photoshop n’oserait jamais effacer.