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 Un collier d'eau vermeille [Zadig]

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MessageSujet: Un collier d'eau vermeille [Zadig]   Un collier d'eau vermeille [Zadig] I_icon_minitimeMar 21 Juil - 15:07


" Tes yeux, où rien ne se révèle de doux ni d'amer sont deux bijoux froids où se mêle l'or avec le fer."


    Désolée de la longueur de mon message qui est horriblement courte et aussi pour la lenteur de mon sujet. Je me rattraperai la prochaine fois.

    Belle d'abandon, une silhouette fine et élancée marchait d'une allure cadencée et désenchantée. La jeune femme en question prenait soin de positionner sa trajectoire à quelques centimètres à peine de l'eau translucide de la rivière fleurie. Sa chevelure blonde retombait avec mollesse et grâce sur ses épaules dénudées et sa robe blanche d'été paraissait légèrement salie par les fleurs qui ne cessaient pas d'aller se frotter sur son tissu soyeux. Un souffle frais disparut de la bouche délicatement rosée de la créature des merveilles avant de se mêler à la légère brise des beaux jours. En ce jour d'Eté, l'astre du jour paraissait bien haut dans le ciel et éparpillait ses éclatants rayons un peu partout dans le pays des rêves. Il devait être aux alentours de midi quand, la silhouette en question s'arrêta brusquement avant de poser ses prunelles bleues sur la rivière qu'elle avait suivi tout du long. La dite ombre svelte, n'était autre que la ravissante poupée de porcelaine qui avait cru bon de sortir pour se revigorer le corps et l'esprit. Cette fraiche matinée était en effet idéale pour une petite promenade. Emélia un sourire délicieusement mielleux au coin, s'assit à l'ombre d'un des arbres majestueux qui ornaient la rivière avant de fermer les yeux et de sombrer petit à petit dans les bras d'Orphée. Elle ne marchait pourtant que depuis une heure à peine, mais ce n'était pas le voyage qu'elle avait entrepris de faire qui la fatiguait, non c'était le fait qu'elle s'ennuyait éperdument ici. Pourtant, avec le retour de l'Eté, les festivités commençaient tout juste et l'atmosphère que dégageait le royaume était étonnemment fiévreuse et enivrante. Cependant, malgré les efforts qu'elle avait fourni pour ne pas se lasser de l'univers d'Alice, Emélia avait énormément de mal à se libérer de la morosité ambiante qui se dégageait dans sa tête. L'haleine de Zéphyr vint subitement emmêler quelques mèches de ses cheveux autour de ses oreilles avant que Emélia ne se rendort.

    Elle rêvait d'aventure, d'eau fraiche et d'un peu d'action dans sa vie qui se montrait en ce moment bien insipide et terne à ses yeux. Mais les rêves ne sont qu'illusions et même s'ils sont divinement plus savoureux et emballant que les réalités ils n'en demeurent pas moins des rêves, venant de l'imagination de son esprit. Emélia se rapelait encore de la première fois où elle avait débarqué ici, au pays des merveilles, sur des contrées encore inconnues et étonnantes pour elle. Elle avait énormément du mal à cerner ce pays des fous, où l'on fêtait tous les jours un non-anniversaire, ou l'on servait du thé horriblement brulant dans des tasses trouées et où des êtres complètement paranoïques et fous grignotaient à longueur de journée des champignons aux vertus médicinales psychédéliques. Rien qu'à ces pensées, la douce poupée afficha un sourire humoristique et rieur sur son visage aux traits subtilement fins et angéliques.

    Les souvenirs qui revenaient petit à petit dans l'esprit mélancolique de Emélia suffirent à lui faire redonner un éclat joyeux et enfantin en quelques minutes à peine...

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MessageSujet: Re: Un collier d'eau vermeille [Zadig]   Un collier d'eau vermeille [Zadig] I_icon_minitimeJeu 23 Juil - 15:22

    Allongé sur la branche d’un arbre, la plus haute, le roi contemplait gaiement la rivière fleurie sous le soleil d’été. Un lieu qui respirait l’amour et le romantisme. Désagréable odeur. Parmi les lieux dans lesquels il avait l’habitude de se promener, cette rivière figurait sans peine en bas de la liste. A ses yeux, le jardin des fleurs ne valait le déplacement que pour la « taverne du Y », une grande cour de récré dans laquelle il ne se lassait jamais de jouer. Elle contrastait merveilleusement avec les paysages utopique, presque artificielle, du reste du jardin. Le cadre était bien différent, les activités opposées. La « taverne du Y » était parfaite pour une pub de prévention contre la drogue. La rivière fleurie, en revanche, correspondait plutôt à celle d’un shampoing aux odeurs sauvages. Noix de coco, lavande. Rien ne manquait. Les femmes au corps parfait, le paysage frais et naturel. Trop parfait pour être réel. Un défilé permanent se déroulait au bord de la rivière. Des créatures aux traits délicats, aux cheveux soyeux, à la démarche voluptueuse rivalisaient de beauté sans jamais se départager. Contrairement aux autres hommes qui observaient avec attention le spectacle, le roi n’était pas là pour ça. La chasse du sexe opposé n’était plus une de ses priorités depuis bien longtemps. En vérité, elle ne l’avait sans doute jamais été.

    Si il était là, lui-même ne savait pas pourquoi. Après tout, le roi n’avait jamais eu besoin de se justifier de quoi que ce soit. Inconsciemment, il voulait peut-être chasser de nouvelles proies. Faire de nouvelles rencontres, en se montrant là où ne l’attendait pas. Il voulait peut-être surprendre les gens, tout simplement. Si le peuple ne surprenait jamais le roi, il se devait de montrer que dans l’autre sens, c’était loin d’être le cas. Le hasard offrit bientôt au roi une occasion d’apaiser son ennui, sous la forme d’une créature qui n’avait rien à envier aux autres. Elle s’allongea sous l’arbre que le roi avait choisit de grimper, et ne tarda pas à se blottir dans les bras d’Orphée. Le roi se redressa, adopta une position assise, et regarda en bas. Les yeux fermés, la femme sourit. Il ne la connaissait pas. Les minutes passaient, son sourire s’intensifiait. Et à sa plus grande surprise, le roi ne bougea pas. Alors que l’envie de descendre la réveiller grandissait dangereusement en lui, il resta là. Il la laissa rêver.

    Lentement, elle ouvrit de nouveau les yeux. Leur regard se croisa. Il ne la connaissait pas, mais de son côté, ce n’était inévitablement pas le cas. Après tout, il était roi. Les yeux de la femme semblaient si inexpressifs que Zadig ne parvint pas à déterminer ce qu’elle ressentait. De la peur, de la curiosité, de la crainte, de l’excitation. Son expression n’était peut-être qu’un parfait mélange de ces émotions. C’était la première chose que le roi observait, lors d’une premier rencontre. La seule chose, en vérité. Il avait pris l’habitude de juger les gens par la seule réaction qu’ils adoptaient en sa présence. Une réaction décisive, aussi fidèle que variée. Il ne se trompait jamais. Manifestement, il était temps d’innover. Malgré sa hauteur, il bondit de sa branche pour poser les pieds sur l’herbe fraîche, protégée du soleil par l’arbre imposant qu’il venait de descendre. Il fit quelques pas vers l’inconnue et se présenta. A la manière d’un roi.

    - Je suppose que vous me connaissez déjà, dit-il d’une voix aussi froide que chaleureuse, et pourtant, je ne vous connais pas. Un visage inconnu parmi les fleurs du jardin, cela faisait longtemps. Enchanté.

    Un visage inconnu qui commençait déjà à l’intéresser. A ce stade de la conversation, ces victimes étaient déjà prises au piège, confronté à un face à face avec le roi, sans possibilité de fuite. Il prenait automatiquement l’avantage du jeu, et ne laissait en aucun cas le temps à sa proie de riposter. Mais curieusement, cette inconnue se semblait être ni une victime, ni une proie. Sans que le roi ne comprenne pourquoi, les règles du jeu avaient déjà changé. Et cette situation ne manquait pas de l’amuser. En vérité, cette inconnue avait probablement la chance de son côté. Le roi n’avait pas envie de jouer.

    Spoiler:
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