White Rabbit
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 Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto

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MessageSujet: Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto   Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto I_icon_minitimeLun 13 Juil - 15:48

" Le chasseur est un animal. Mue par ses désirs, il en oublierait presque le reste. Mais n'a t'on jamais cherché à dompter un homme avec une fleur ? La fleur devenant la flèche, et le chasseur l'impérieuse proie. Le jeu de passe passe devenant amusement cruel, et les coeurs douloureux ne devenant plus que souffrance infâme. "



    Le soleil, haut placé dans le ciel, illuminé le pays enchanté de la chère petite cinglée. Apollon, comme à son habitude, flânait dans les vertes contrées d’une démarche toute propre à son image. Arrogante, suffisante. Rien n’était trop beau pour satisfaire l’honteux petit fantasme qu’il était. Une vie comme celle-ci ne se refuse pas, chaque jour qui passaient ne faisait que le conforter dans cette enfantine constation. Effleurant de ses pieds dénudés les petites herbes chatouilleuses, il souriait, l’air béat, comme nageant en plein bonheur. Enfin, la vie était sienne. Tournant encore et encore sur lui-même comme un enfant plongé dans un fabuleux rêve, le bel Apollon sentait s’écraser sur son torse à l’air, le vent violent mais pas moins apprécié en une si belle journée. Jouant de son corps pour charmer les créatures curieuses, chacun aurait pu le penser. En vérité, rien de tout cela n’était vrai. Disparaissant de cette douce réalité, le jeune homme sautait à pied joint dans l’inconscient le plus agréable. Malgré la vie paradisiaque pour sa personne que lui offrait ce tranquille petit lieu, il n’en demeurait pas moins un doux rêveur, qui à chaque moment pouvait vous glisser entre les doigts et s’échapper dans ce monde intérieur que seule sa raison tentait de comprendre.

    Depuis son arrivée, son existence avait radicalement changé. Callisto, belle rose blanche aux charmes si innocents et discrets, devait en être l’une des adorables causes. Chanter ses louanges à tue-tête ne l’effrayait pas, car comment ne pas aimer cette belle de jour, qui ne faisait que ravir sans jamais lasser, ses perçant yeux de chasseur. Proie originale, et pourtant qu’il se devait d’observer sans jamais tenter de la cueillir pour l’y ajouter à son bouquet. Se laissant finalement tomber, cette valse, ce tourbillon de pensés et de sentiments, lui avait donné un mal de tête aussi douloureux qu’exaltant. La tête se posant sur le sol tiède, où les végétaux ne pouvaient s’empêcher de toucher, de caresser ce corps envié et désiré, il était tout simplement bien, comme redécouvrant ce monde excentrique qui ne lui correspondait que trop bien. En ces lieux, il était un dieu. Un dieu amoureux qui n’attirait que toujours plus la passion charnelle. Et qui aurait pu s’en plaindre ? Après tout, de cet enfant n’émane point d’envies cruelles, aucunes manigances immondes. Juste une envie de plaire et de ravir quiconque croise son chemin.

    Vers sa croisade la plus pure, il en oublié presque à quel point son cœur était attaché à un être et son âme tiraillé par un autre. De cette route vers laquelle le bel ange s’engageait, aucun de ses actes ne seraient de toute simplicité. L’amour est un fait. Jouer et s’en emparer est bien plus subtil et compliqué qu’il n’y paraît. Hélas, c’est ce qui était tout juste en train de se passer… Tournant la tête de côté et observant sagement le paysage trop calme de cet inconnu territoire. Pour une fois, il avait décidé de s’égarer. De marcher jusqu’à ne plus savoir, ni même croire, ce qu’il pourrait voir. Fermant les yeux pour ne plus qu’entendre le vent lui souffler ses doléances, et l'eau de la cascade prier sa beauté, il était temps de ne plus songer. Presque sur le point de s’endormir, son visage peu à peu se détendait. Ce regard animal qui avait le don de faire tressaillir ses proies de choix s’était évaporé, pour ne laisser place qu’à un innocent gamin. Le pantalon couvrant ses jambes, commençait à brûler plaisamment sa peau. Ses bras, sa poitrine, recevaient les rayons du soleil énamouré. Tableau ravissant, qui ne pourrait que toujours plus animer un chagrin bien présent, dans le cœur des âmes vagabondes.

    Le bruit de la cascade était régulier, comme une berceuse, elle semblait lui demander de s’endormir à jamais, pour toujours pouvoir le contempler. Esquissant un léger sourire, qu’il était bon de se sentir aimer. Soudain, quelque chose le sortie de sa somnolence. Rien de bien méchant d’après la délicatesse émise par ses petits pas chancelants. Décidant de garder le mystère tout entier, il prit l’initiative de garder les yeux fermés. Le pou de son corps ardent s’accélérant. Un chasseur reste un chasseur, et il n’est que plus bon d’imaginer déjà sa peau parcouru de milles caresses. Tel un artiste façonnant une sculpture, il aspirerait presque à devenir objet et non plus individu.

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Callisto E. Harvey
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MessageSujet: Re: Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto   Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto I_icon_minitimeLun 13 Juil - 22:13

    Le soleil était à son zénith, ses rayons chauds caressant la moindre parcelle de ce monde si étrange et si délicieux. Le temps idéal pour fêter un non anniversaire et ravir le plus ronchon des personnages loufoques qui peuplaient ces contrées. Ce jour aurait pu être le plus parfait pour Callisto, sauf qu’il n’en était rien.

    Depuis qu’elle avait présenté le bel Apollon à Zaïa, reine des fleurs et accessoirement sa meilleure amie, plus aucun jour ne trouvait grâce à ses yeux. Elle s’était plongée elle-même dans une situation des plus délicates, mais comment aurait-elle pu deviner que le jeune homme serait tombé sous le charme de la Reine ? Cela lui semblait si évident pour à présent, pourquoi n’y avait-elle donc pas songé ? Qui pouvait sincèrement résister aux charmes envoûtants de la Rose Rouge ? Personne.

    Pieds nus, la Rose Blanche laissa ses pieds la mener où bon leur semblait. Le soleil chauffait de ses doux rayons la petite blonde qui, habillée de sa petite robe bleue, trouvait qu’il faisait bien trop chaud. Elle venait de quitter Zaïa qui l’avait retrouvée, elle, petite poupée blonde dans sa cachette de rosiers. Elle avait essayé de lui tirer les verts du nez, parfaitement consciente du malaise de son amie. Mais Callisto avait encore une fois tout gardé pour elle. Comment aurait-elle pu dévoiler à son amie, ses pensées, ses envies… sa jalousie ? Certaine que la Rose Rouge ne comprendrait pas, elle ne voulait pas risquer cette amitié à laquelle elle tenait tant. C’était trop bête de se déchirer pour un garçon. Et pourtant.

    Un vent taquin vint chatouiller le coup de la petite blonde. Cette dernière s’arrêta, ferma les yeux afin d’apprécier cette fraîcheur plus que bienvenue. L’herbe chatouillait ses pieds, la sensation était plus qu’agréable. Rouvrant les yeux, elle se rendit compte que ses pieds l’avaient menés aux abords de la cascade argentée. Pourquoi pas après tout ? Par ce temps, c’était un endroit des plus agréable et le bruit de l’eau avait la particularité d’apaiser quelque peu notre petite Rose Blanche. Alors, poussant un bosquet, elle pénétra dans la plaine, en direction de la cascade. Elle souhaitait y plonger les pieds, cela lui ferait du bien. Peut-être pousserait-elle même le vice jusqu’à laisser Morphée s’emparer d’elle, pour une petite heure ou deux. Oui peut être.
    Sauf que la plaine n’était vide de toute âme, puisque lui d’elle avait devancé les idées de Callisto. Un corps était en effet étendu là, laissant le soleil le caresser de tout son long. Mai ce n’était pas n’importe quel corps, non. C’était celui d’Apollon. Oui, celui là même qui troublait tant Callisto.
    Les pieds de cette dernière avaient décidément un bien curieux sens de l’humour.

    Reconnaissant le corps de celui en qui elle avait placé un impossible amour, la Rose Blanche s’immobilisa. Sur toutes les âmes vivantes dans ce pays de fous, il avait fallu qu’elle tombe sur lui. Lui. Apollon. Forcément.
    Un moment, Callisto hésita sur la conduite à adopter à cet instant. Elle fut tentée de repartir discrètement en arrière. Elle ne se sentait pas vraiment la force, ni l’envie d’ailleurs, de le voir, de lui parler, de le sentir tout prêt d’elle. C’était beaucoup trop pour elle.
    Mais voila, ils étaient amis et cela ferait du plus mauvais effet si une amie en évitait un autre. De plus, elle était certaine qu’il avait sentit sa présence. Il ne comprendrait pas, cela ne servirait qu’à éveiller d’autant plus les soupçons. Et Callisto n’avait certainement pas besoin de ça.
    Alors, prenant son courage à deux mains, elle se dirigea à pas feutrés vers le corps qui semblait reposer sans vie. Elle s’arrêta à ses côtés, son ombre se dessinant sur le corps simplement parfait du jeune homme. Parfait oui. Mais une perfection qui était malheureusement hors de sa portée. L’homme gardait les yeux fermés, la Rose Blanche en profita pour regarder son visage. Un ange caressé par les rayons de soleil. Ou comment faire un tableau parfait.

    La jeune femme finit par s’asseoir en tailleur à côté du jeune homme, faisant toutefois face à lui. Accrochant le sourire le plus naturel qu’elle pu, elle lui adressa enfin la parole.

    « On s’abandonne à la paresse ? »
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MessageSujet: Re: Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto   Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto I_icon_minitimeMar 14 Juil - 2:45

    La présence ce fit plus grande, plus forte. Comme si le vent lui-même était son complice, il semblait vouloir lui chuchoter à l’oreille nombreuses informations sur la jolie fleur qui ne faisait que dangereusement se rapprocher. Apollon restait de marbre, captivé ou juste joueur. Il était difficile de comprendre cet être tant divinisé, et pourtant terriblement mortel. Inspirant profondément, faisant se gonfler sa cage thoracique, c’est à cet instant que l’on pouvait se rendre compte qu’au fond, il était bien comme ce petit monde enchanté. Etait-ce un défaut ? Ou au contraire, cela le rendait t’il encore plus irrésistible ? Difficile à dire. Tant de paradoxes pouvaient s’entremêler lorsque l’intérêt se portait sur sa personne tristement énamourée. A l’affut du moindre bruits, son sourire doucement disparu. Une crainte incompréhensible le submergea. Comme si, lié par la timide créature, il semblait deviner que quelque chose n’allait pas. Que quelque chose empêcher de se plonger à corps perdu dans une telle aventure. Une débile aventure. Continuant pourtant à fermer les yeux, il fallait se forcer à rester immobile, à s’enfermer dans un cocon bien à lui, que rien ne pourrait déranger.

    La voix fluette fini par s’envoler dans le ciel et réveiller d’un sursaut le bel ange. Ouvrant les yeux, effaré, jamais il ne s’était aussi vite redressé. Observant d’un air complètement abasourdi la rose blanche, à côté de lui, le regardant avec l’un de ses plus beaux sourires, l’un des ses plus faux, qui plus est. Rien ne pouvait lui être caché, elle devrait le savoir. Assit, les bras servant de support à son lourd organisme encore engourdi. Le jeune homme se mit à bégayer, car jamais de la sorte, il n’était prit par surprise. Encore moins dans pareille tenue, il en va de soit.

      -« Ca… Ca-lli-sto… ? »

    Levant un sourcil et esquissant une légère mimique d’incompréhension, que diable faisait t’elle ici ? Le monde d’Alice était donc si petit ? Sans même attendre la réponse de la mignonne petite blonde, il se leva d’un bond. Tel un chat, ce n’était pas un homme mais bel et bien un animal qui s’épanouissait devant les yeux de la belle rose qu’il aimait tant. Debout, droit, fière comme un paon. Il tournait atour d’elle, jouant avec l’espace, titillant sa peau blanche et se baissant furtivement pour baiser ses joues. Comme un enfant, voilà qu’il entamait ce jeu de passe-passe innocent et peut être en ce sens, blessant. Souriant à pleine dent, il ne souhaitait que la voir lui accorder sa grâce. La voir se détendre et profiter de cet instant dont ils étaient les seuls à disposer.

    Apollon stoppa sa danse folle dans le dos de son amie, il s’y abaissa encore une fois, pour ne plus s’en relever. L’agrippant entre ses bras brulant et posant sa tête sur l’une de ses épaules, il lui semblait plonger dans une cascade mouvante de fils d’or. Son odeur venant enivrer son crâne, submergeant ses poumons et finalement se dispersant dans son être. Souriant encore et encore, qu’il était bon de pouvoir accorder à cette demoiselle un peu de son temps. Nulles idées malsaines ou grivoises ne parcouraient à cet instant son esprit détraqué. Juste cette envie dévorante de consoler ce cœur douloureux qu’il sentait vibrer dans le corps de sa petite Callisto. Fermant les yeux et écoutant la cascade briser le silence. Sentant sur son dos la chaleur du soleil, irisant ses sens à n’en plus pouvoir réfléchir. Il se mit à lui chuchoter quelques paroles aux creux de son oreille de sa voie suave. Mélodie harmonieuse et charmeuse, qui forçait les petits indiscrets à écouter patiemment, dans l’ombre des regards, dans l’anonymat le plus complet.

      -« Penses-tu que la paresse soit un péché lorsqu’elle n’est utilisée que pour mieux séduire les âmes vagabondes ? »
      Changeant aussitôt de côté pour faire s’enchanter son autre tympan.
      -« Serais-tu jolie Callisto, l’une de ces âmes vagabondes ? »

    Dans cette même frénésie toute propre au personnage, Apollon éclata naïvement d’un rire enfantin et penchant encore d’avantage son visage sur l’épaule de la sublime fleur. Il ne souhaitait qu’ apercevoir son doux minois, aux traits aussi particulier que merveilleux. Serrant entre ses bras fins mais pas moins puissants, le petit buste fragile. Il aimait la sentir près de lui, la toucher et même la regarder. Oui, mais ces gestes confus, voir même tendancieux, était une nouvelle fois la preuve de ce précieux lien, cette sensible relation, qu’il entretenait avec cette jeune femme. Jeune ingénue qui rapidement se retrouvait, chaque fois, emprisonnée par ces chaines imaginaires. Soumise à une douleur qu’Apollon était en mesure de comprendre, mais point de refreiner…
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Callisto E. Harvey
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MessageSujet: Re: Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto   Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto I_icon_minitimeMar 14 Juil - 19:25

    Le son de la voix de la Rose Blanche eut un effet des surprenant sur le beau jeune homme étendu là, son corps offert à la première personne venue. Ouvrant de grands yeux, le voici qui se relevait à une vitesse particulièrement rapide et stupéfiante. Le chasseur bredouilla son prénom, tout ahurit qu’il paraissait être. Callisto se posa alors la question de savoir ce qu’il y avait de si étonnant à la trouver là. Certes, il avait fallut qu’ils tombent l’un sur l’autre, près de la cascade, comme si ce monde n’était décidément pas assez grand. Mais le hasard valait-il un tel accueil ? L’imagination de la poupée blonde divagua alors, imaginant que le jeune homme était en fait en train d’attendre une amante, raison pour laquelle la présence de la jeune femme l’aurait tout naturellement étonné. Il était d’ailleurs évident que cela devait la cause de cet accueil. Et Callisto ne douta pas que cette femme si attendue devait être la Rose Rouge. Qui d’autre après tout ?

    Callisto ne quitta pas des yeux Apollon alors que souple, il se remit debout, surplombant la petite fleur de toute sa hauteur. Puis, tout comme l’aigle tourne autour de sa proie avant d’y planter ses serres, il se mit à tourner autour de la jeune femme qui, surprise de ce petit manège, ne pu retenir un haussement de sourcil, marquant son incompréhension totale quant à la situation. Allons bon, que lui arrivait-il, à ce pauvre fou ? Aurait-il avalé quelques champignons aux effets pour le moins étranges ? C’était une possibilité à ne pas écarter, toutefois, l’impression général que dégageait le si désiré Apollon, le ne lui laissait pas supposer la consommation de substances plus qu’étranges. Le jeune homme s’emblait s’amuser à tourner autour d’elle, frôlant imperceptiblement la peau blanche de la Rose. Imperceptible pour un spectateur externe tout du moins car la jolie blonde, elle, ressentait très bien ces frôlements, jusqu’au plus profond de son corps. Quelques baisés, sur ses joues déposées, ravivèrent le feu de ces mêmes petites joues, au grand dam de la pauvre petite qui détestait rougir. Elle baissa ainsi les yeux, attendant patiemment que le petit manège du jeune homme cesse.

    Ce dernier s’arrêta alors qu’il se trouvait derrière elle. La jeune femme releva la tête, plissant ses yeux gênés par le soleil, afin d’apercevoir le doux visage d’ange qui e trouvait au dessus d’elle. Avait-il enfin terminé ? Que nenni, cela ne semblait que commencer, puisque le voila qui enlaçait de ses bras puissants le corps de la délicate Rose Blanche. A nouveau surprise, cette dernière baissa les yeux sur les bras qui l’entouraient, puis tourna la tête pour tenter d’apercevoir celle qui s’était posée sur son épaule. Alors, son petit cœur s’engagea dans une course folle, comme s’il souhaitait plus que jamais, sortir de la prison que constituait son corps.
    C’était à chaque fois la même chose. Elle le savait promit à une autre mais elle ne pouvait s’empêcher de tomber à chaque fois dans les espérances les plus folles. Elle savait bien sur que ce n’était pas elle qu’il désirait, mais bien sa meilleure amie. Et pourtant, aux gestes du jeune homme, la jolie fleur ne pouvait s’empêcher de se mettre à espérer. C’était fou, c’était impossible bien sur mais que voulez vous, on ne peut contrôler un sentiment aussi étrange que celui de l’amour. Cet espoir qui inlassablement remontait à la surface pour être invariablement brisé. Comme s’il n’acceptait pas cette condition, comme si tout pouvait encore se faire.

    Mais la vile créature qui entourait Callisto de ses bras ne devait se douter du malaise de la pauvre enfant, puisqu’il continua ses petits jeux, plus charmeur et démoniaquement désirable que d’accoutumée. La petite blonde ferma les yeux. Le souffle d’Apollon vint titiller ses oreilles, sa voix suaves se répercutant dans les moindres recoins du cœur de la belle. Elle aurait voulu que le temps s’arrête, pour figer ce moment parfait, qu’elle savait malheureusement fugace. Le rire du jeune homme résonna à son tour dans sa tête, dans son corps. Mais pourquoi agissait-il ainsi alors qu’ils n’étaient qu’amis ? Etait-il possible qu’il n’ai eu vent de sentiments que portait la jeune femme à son égard ? C’était très fortement impossible malheureusement.

    La jolie rose rouvrit les yeux et tourna la tête afin de rencontrer ceux du bel Apollon. Les fixant quelques instants, elle laissa finalement échapper un petit rire cristallin, un véritable rire cette fois-ci, le premier rire sincère depuis son départ de son non anniversaire. Ne valait-il mieux pas en rire ? Ces jeux ne cesseraient jamais, elle en était persuadée. Alors, autant masquer la souffrance et l’espérance par un masque de joie et de légèreté.

    « Non, je ne suis pas de ces âmes vagabondes, misérable créature. »

    Callisto retourna la tête, puis la laissa reposer sur le torse nu et chaud de son ami. Ami. Quel mot désagréable à l’oreille lorsqu’il s’agissait du bel Apollon ! Elle posa ses mains sur les bras qui l’entouraient toujours avant de reprendre.

    « Ainsi c’était ce que tu faisait, seul dans cette plaine. Tu exposais ton corps afin d’attirer la première et innocente créature qui atterrirais dans les parages. Méfie toi que je n’en dise mot à Zaïa ! »
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MessageSujet: Re: Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto   Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto I_icon_minitimeMer 15 Juil - 19:26

[list]Le soleil lui jouait des tours, ce vilain personnage amusait les foules. Pourtant le bellâtre n’en avait que faire, car après tout, l’un des rires les plus beaux qu’il est entendu de sa vie, venait enfin d’entrer dans sa tête d’enfant dangereusement naïf. Souriant de plaisir, qu’il était odieusement bon d’écouter cette mélodie qui trop peu souvent, ou serait-ce difficilement ? Arrivait t’il à extraire de la belle rose blanche. Observant les herbes frémir sous ce son qu’elles ne devaient jamais avoir entendu, il se mettait à rêvasser en silence. Silence rapidement rompu par un visage qui se détourna de sa trajectoire présente pour venir épier le moindre mouvements du jeune homme. Baissant légèrement son regard fatigué pour en décrypter la plus infimes parcelles, il ne disait mot. Callisto fini par prendre la parole, et étrangement, Apollon avait eu l’amère sensation que cet instant dorénavant disparu dans les méandres du temps, avait duré bien plus longtemps qu’il n’y avait été en vérité. Esquissant un regard moqueur, l’amusement se lisait aussitôt sur ce faciès diaboliquement divin. Elle se disait n’être pas la muse fantasmé par ce lieu de pur vice, auquel il s’adonnait. Qu’il en soit ainsi. Mais le chasseur n’était point dupe à ce délicat tour de passe-passe qui lui éviter de ne révéler le fond de sa pensée.
    -« Misérable créature ? Moi ? Quelle odieuse insulte que voilà. Mais je te l’accorde. » Le sourire en coin, il n’ajouta rien, car bientôt les mains fragiles de la tranquille fleur se posèrent presque timidement sur ses bras similaires, en ce sens, à des chaînes. Retenant son souffle, il avait l’habitude de jouer avec elle, de toucher sa peau, de déranger son calme apparent. Mais Callisto… C’était toujours un bonheur de la voir enfin un peu se dévergonder, se détendre pour finalement se laisser aller. Dangereux, il ne pouvait en dire le contraire. Toutefois, ne le cherchait t’il pas ?

Chef d’orchestre, maestro d’une musique imaginaire, la cascade aux milles et une lumière, venaient lécher leurs corps si beaux, leurs désirs si frais, leurs fantasmes si dépravés. Ou disons, peut être, uniquement ceux du criminel qu’il était. Apollon entendait les dires de la câline poupée, ce qui n’eu pour effet que de toujours plus l’exciter. Exaltation sincère et sublime de ses sens, qui mit aussitôt en insécurité, ne faisaient qu’éternellement s’enflammer. La tirade à son terme, il ne pu s’empêcher de mordiller sa lèvre inférieure en songeant déjà à la réplique qui allait s’en suivre. Enlevant un bras de la taille mince de l’insolente, il prit entre ses doigts arachnéen la mâchoire de cette dernière. Forçant leur deux visages à se rapprocher dramatiquement, il savait pertinemment comment tourner la situation à son avantage. A quelques centimètres de ses lèvres pulpeuses et pas moins désireuses.
    -« Tu devrais savoir que l’amour est ma passion. Je m’en réclame l’artiste, et le dompteur. Tant de lèvres aspireraient à gouter les miennes, juste une fois, une unique petite perversion, rien que pour savoir enfin, ce qu’est ce sentiment tellement controversé. Il a le pouvoir de nous offrir à tous, un instant d’éternité. » Plongeant son visage dans sa crinière dorée, il s’approchait alors de son oreille, faisant s’envoler une partie de l’immonde rêve.
    -« Et puis, que dire à Zaïa ? Car ici, finalement, nous sommes seuls. »

Se glissant de côté pour se mettre face à elle, il se recula en courbant le dos, comme le ferait un chat sur ses gardes. Accroupi, son visage non loin du sien, il immergeait son regard incandescent dans celui saphir de sa superbe amie. Apollon, bel adonis au pouvoir destructeur. Cet animal était aussi menaçant qu’imprudent. Charmeur mais loin d’être charmant. Un prince que nombreuses attendaient, et qui pourtant semblait demeurer un sérieux cadeau empoisonné. Se rendant compte de sa cruauté, il voulu immédiatement réparer les possibles dégâts causés par son impulsivité. Repoussant du bout des doigts les mèches rebelles encadrant le visage de la belle. Il repoussa les cheveux indisciplinés qui tentaient de s’immiscer devant le minois torturé. Un sourire innocent apparaissant sur le visage du don juan, il se releva rapidement, droit, et lui tourna le dos. Les nerfs à vifs, il était étrange de constater à quel point son cœur vacillé d’un extrême à l’autre. Passant ses mains dans ses cheveux ébouriffés, les agrippant avec fureur pour ne pas les lâcher. Il serrait la mâchoire jusqu'à sembler la souder. Stupide, misérable créature. Oui, il n’y avait plus de doute pour son psyché, il l’était. Le sang bouillant de ses veines, faisait naître en lui les pires délires possibles. Toujours dos à elle, c’est avec une voix qui rapidement allait se briser, qu’il lui posa une question immature. Celle d’un enfant craintif, angoissé rien qu’à l’idée de l’avoir mise mal à l’aise.
    -« Dis, Callisto, tu m’aimeras toujours, jamais tu ne me laisseras ? Tu sais, j’ai besoin de toi dans ma vie. » Le bel Apollon, se dévoilait. Faisant tomber le masque, pour laisser transparaître son esprit bien trop persécuté.
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Callisto E. Harvey
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MessageSujet: Re: Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto   Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto I_icon_minitimeJeu 16 Juil - 2:26

    Le sourire d’Apollon réchauffa le cœur presque implosé de la jolie rose blanche qui, la tête appuyée au torse nu et chaud de son amie, écoutait tranquillement ses paroles. C’était une misérable créature et il le savait. Misérable de part cette obsession de la séduction, cette obsession de briser toujours de cœurs. En cela, le bel éphèbe se animal sauvage, carnassier continuellement à la recherche de proies toujours plus faibles. Créature, car dans ces moment, l’homme qu’il était laissait place à la créature qui grondait en lui, laissant libre cour au pulsion et aux fantasmes les plus primaires et les plus malsains. L’amour de la belle Zaïa pourra-t-il y changer quelque chose ? La véritable question dans tout cela était finalement de savoir si l’on pouvait réellement changer un être dont la séduction était inscrite dans les veines, pouvait-on changer un libertin ? Si l’on prenait comme exemple Narcisse, libertin dont la réputation n’était décidément plus à faire, il y avait peu de chance pour que la réponse à cette question soit positive. Mais Apollon n’était pas narcisse heureusement. Alors tout était peut être encore possible…

    Le moment paraissait magique et beaucoup trop surréaliste aux yeux de Callisto pour que cela ne dure. La cascade comme musique, les petites herbes pour seules compagnies, la jolie poupée blonde aurait aimé que finalement rien ne vienne troubler cette paix qui s’était installée. Elle se sentait bien dans ses bras, elle se détendait réellement.
    Mais l’animal qui sommeillait dans le parfait jeune homme reprit le dessus sur l’homme. La jolie rose ouvrit les yeux lorsqu’elle sentit sur son menton, les doigts de son ami, forçant ses yeux à rencontrer les siens. Callisto entrouvrit les lèvres. Leurs visages étaient si proches, la jeune femme pouvait deviner la saveur de ces lèvres tellement désirées. Et il n’aurait fallut qu’un infime mouvement pour que leurs lèvres se rencontrent enfin, pour qu’enfin Callisto puisse goûter aux seules lèvres du royaume qu’elle désirait. Mais pétrifiée par le regard du jeune homme ainsi que par sa voix si douce, elle n’eut pas le courage, ni la volonté d’exécuter ce maudit mouvement, qui aurait réalisé tous ses désirs les plus fous. La créature lui parla de toutes ces lèvres qui rêvaient de goûter les siennes. Savait-il juste que deux d’entre elles ne se trouvaient qu’à quelques centimètres de son visage d’ange ?
    Puis le fantasme s’envola aussi vite qu’il était arrivé, lorsque l’homme plongea le visage dans ses cheveux d’or, pour susurrer à son oreille, d’autres mots encore. Espoir malheureux qui, brisé, s’en retournait honteux se cacher au plus profond de ce corps frêle et délicat.
    Callisto ne dit mot, incapable de produire le moindre son un temps soit peu intelligent. Alors elle préférait s’abstenir.

    La demoiselle suivit du regard l’Apollon qui s’installait en face d’elle, pas assez loin toutefois pour que les fantasmes de la jeune femme s’apaisent pour de bon. La rose blanche ne pouvait défaire son regard de celui, hypnotique et incandescent de son ami. Même avec toute la bonne volonté du monde, elle n’aurait pu détourner la tête et mettre fin à cette bataille de regard, qui ne semblait pas vouloir finir. Callisto se doutait que l’espoir brisé devait se refléter dans ses prunelles, parfois beaucoup trop bavardes, au grand dam de la pauvre blondinette. Elle le vit approcher ses mains de son visage, travaillant sa chevelure pour empêcher les mèches folles de venir sur son visage. Le contact était doux et chaud, beaucoup trop fugace au goût de la petite rose. Et puis bientôt, l’attitude du bel homme changea radicalement, passant de la tendresse, à une expression que Callisto ne comprenait pas. Le sourire qu’il affichait semblait différent des autres. Il se releva bien vite, droit comme un i, tournant le dos à la jeune femme, qui ne comprenait pas pourquoi le contact visuel avait été rompu.
    Elle regarda son dos musclé, délicatement ambré par les rayons du soleil, voici l’homme qui empoignait ses cheveux, comme pour les arracher. Allons bon, que ce passait-il à présent ? Etait-il devenu subitement conscient, par une illumination miraculeuse, du mal qu’il pouvait faire à la rose blanche ? Car il était certain qu’il connaissait ses sentiments à son égard, il devait donc avoir comprit tout le mal que cela faisait dans le petit cœur de la demoiselle.
    Puis les mots du bel adonis portèrent jusqu’à elle. Sa voix s’était faite craintive, plaintive, telle la voix d’un enfant dont la peur de l’abandon avait refait surface. Pauvre enfant, il avait peur de finir tout seul ? Voyons, cet homme faisait partit de ces gens qui ne seraient jamais seuls, car beaucoup trop de monde réclame leur compagnie. Sa beauté lui assurait une existence remplie, c’était évident. Mais ce qui surprit tant notre jolie rose, fut de savoir que le bel éphèbe qui se tenait devant elle, l’homme de tous ses fantasmes interdits, cet homme là, avait besoin d’elle dans sa vie. Besoin d’elle ? Besoin, comme lorsque l’on ne peut vivre sans que cette chose, ou cette personne ne soit à nos côtés ?
    La rose blanche ne comprenait pas en quoi il avait besoin d’elle, lui qui semblait n’avoir besoin de personne.

    Lentement, elle se leva, fit un pas en avant, se rapprochant dangereusement de ce dos tant désiré. Elle y posa la main, parcourant l’échine de bellâtre de ses deux doigts, imitant la marche d’une créature invisible.

    « Jamais je ne te laisserais Apollon. Ton amitié m’est trop précieuse. »

    La poupée blonde ne parla pas d’amour, consciente qu’il ne s’agissait là pas du même amour qui unissait l’homme à sa meilleure amie. Son amitié ne faiblirait certainement jamais. Mais qu’en était-il de son amour ? L’espoir qui sommeillait toujours en elle se finira-t-il un jour par se faire une raison et abandonner la bataille ? Ou poussera-t-il la jolie blonde dans ses retranchements pour la pousser à se rebeller ? Qui sait, seul l’avenir pourra le dire. Avenir, es-tu là ?

    Le bout des doigts toujours sur le dos de son ami, Callisto contourna ce dernier afin de se placer face à lui, ses doigts suivant le même chemin sur le corps du bel Apollon. Plongeant à nouveau son regard azur dans celui de son vis-à-vis, elle reprit la parole.

    « Et toi, seras-tu toujours là pour moi ? »

    Elle ne doutait pas de la réponse, mais à ce moment, la jeune femme avait un grand besoin d’être rassurée. Mais son interrogatoire n’était pas terminé, il lui restait cette fameuse question qui la taraudait depuis le début de cette nouvelle scène.

    « Tes paroles m’intriguent autant qu’elles m’enchantent. Toi qui semble si indépendant, si insaisissable. Qu’ais-je donc qui vaille le fait que je te sois nécessaire ? »
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MessageSujet: Re: Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto   Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto I_icon_minitimeJeu 16 Juil - 19:59

Le connaissait t’elle si bien, celle qu’il aimait détestablement à tourmenter ? C’était si dure d’être percé à jour, et pourtant machiavéliquement reposant. L’endroit était propice aux confidences, aux dangereuses confidences. Le contact de ses petites épines, venant caresser avec une douceur non moins surprenante, le corps affligé de cet être tant aimé. Elle lui disait ne pas le quitter, ne jamais s’évanouir de son environnement. Pourtant, au plus ce stupide univers se mettait en mouvement, et toujours d’avantage son cœur semblait balancer. Balancer au point de tomber, et finalement de sombrer. Le jeune homme n’était nullement idiot, et savait pertinemment que tout ceci n’était qu’à cause d’un unique grain de sable, qui vertueusement s’était immiscer dans le monde trop rêvé. Cette goutte qui déséquilibre tout un jolie bouquet de roses, ce n’est que lui, l’inconnu désiré. Inspirant profondément, pour ne plus qu’annihiler la moindre vérité présente. Amitié, une notion parfaitement étrange d’après l’avis de l’éphèbe qu’il demeurait. Etait-ce un terme que l’on avait inventé pour tout naturellement masquer la réalité ? Car après tout, chacun le sait, nulle amitié entre deux sexes opposés. Il y a toujours un troublant lien bien plus complexe à expérimenter. Toutefois, il n’y avait rien à répondre, cela il l’avait compris. Et puis, en cette savoureuse journée, il avait déjà assez fait. Tout du moins, il lui semblait.

La peau du jeune Apollon se faisant parcourir de paisibles et à la fois frissonnantes sensations, cette rencontre l’avait peut être prise de court, mais elle ne lui paraissait nullement déplaisante. Callisto lui fit finalement face, et plongeant son regard dans le sien, il se retrouvait capturé tant bien que mal par l’océan déchainé qu’elle cachait dans son cœur. Etait t’il la conséquence de ce tourbillon insensé que la submergeait. Quelle déraisonnable hypothèse, bien entendu que c’était lui. Ou disons, ce qu’il renvoyait de sa coquille extérieure. Etait-ce un mal ? Personne ne devait, ni n’avait le droit d’approcher de trop près sa plus profonde conscience. C’était une limite qu’il avait établi, et ce, pour se protéger des trop nombreuses harpies. Oui, mais la petite rose était sur le point d’en trouver la faille. Fissure qu’il avait involontairement indiqué à sa tendre interlocutrice. La nature commençait à s’extasier, car bientôt elle allait pouvoir se délecter des faiblesses de celui qu’elle jalousait. Les yeux incandescent du trop jeune adonis, ne firent que toujours plus se figer, et aussitôt, ses jambes semblaient vouloir le lâcher. Tremblements imaginaires, parcourant son organisme tout entier. Comme lorsque soudainement il perdait tous ses moyens, il devenait aveugle de tout but, de toute raison. Effrayé, désarçonné, pourquoi la bête s’était t’elle à nouveau terrée dans l’ombre d’une des places chaotiques de son esprit ? Sa gorge nouée, ses muscles raides, il ne savait que répondre à cette interrogation furtive. Et lui ? Lui, ce coureur de jupons, cette créature démoniaque, misérable, insaisissable. Serait-t-il en mesure de tenir une promesse, l’une de celles que l’on ne peut briser, car c’est à celui à qui on la promet que reviendrait les éclats de verre. Morceaux aussi tranchants que des couteaux jetés sur un corps déjà douloureusement meurtri.

Ne répondant pas tout de suite, il eu le malheur d’en apercevoir une seconde lui gifler le visage. Tant d’énigmes sans réponses, de controverses mal assurées par ses bons soins. La blondinette, la poupée de porcelaine, était en droit d’en connaître pourtant les solutions, les explications que seul le chasseur avait connaissance, et gardait péniblement en lui. Pourquoi elle, pourquoi était t’elle son impérieuse victime ? Pour quelle raison avait t’il déversé tant d’affections qui ne pouvaient décemment pas, plus, la satisfaire. Il aurait souhaité lui dire qu’il l’aimé. Mais cette formulation n’en serait que plus cruelle pour deux cœurs si abimés. Une mélodie clandestine fit irruption dans son inconscience, lui suppliant de ses notes occultes, obscures, torturantes, d’enfin dévoiler une part du fond de sa pensée. A l’inverse de ce que sa raison lui préconisait. En soit, ce qui signifiait encore une nouvelle fois, de fuir face à ses responsabilités. Lancinante et navrée, l’agonisante mélopée se stoppa nette lorsque les lèvres d’Apollon s’ouvrir pour s’exprimer.
    -« Callisto. »

Ne sachant pas vraiment s’y prendre en cet instant, avec ces vils traitres que sont les mots. Il détacha son regard de la belle, coupant le périlleux lien qui l’unissait à elle. Empêchant par là, tout ce qu’il savait, tout ce qui lui était révélé par ses yeux enflammés. POur que cela ne puisse plus atteindre son âme solitaire. Par ses yeux innocents, transparaissant à qui savait y lire, des informations qu’il savait ne pas vouloir lui être dite. Il ne voulait pas violer ce silence. Noyant l’ensemble de ce monde dans son monde, pour essayer, en vain, de s’y accrocher pour ne plus en sortir. Apollon ne désirait que la voir heureuse après tout, et à ses côtés n’en serait que plus préjudiciable. Malheureusement, il n’avait pas la force de se défaire de cette fleur qui lui est et restera indispensable.
    -« Jamais. Jamais. Jamais. » Tournant la discussion d’une manière légère. La chasseur était un félin bien habile, qui sans grande difficulté, défaisait les nœuds que lui-même noués. Prenant la main de Callisto, entrelaçant leurs doigts en un poing conquérant. Il s’écarta, puis la rapprocha. Valse tranquille, idyllique, enfantine. De l’autre main, il effleura du bout des doigts, son visage mutin. Sautillant de quelques pas, il finit par la tirer vers lui, bien près en peu de temps, de telle manière à pouvoir lui murmurer sa douce chanson.
    -« Jamais, Ô ma douce, vous ne vous échapperez de ma vie. » Volant dans cette même frénésie, un baiser d’enfant gâté. Il la fit tourner sur elle-même, comme une vulgaire poupée de porcelaine. Soudain il arrêta son mouvement, le bras encore en l’air, et l’observa avec ce sourire carnacié, qui ne pouvait que vous faire succomber.
    -« Car c’est ton nom qui s’est malicieusement immiscer dans mon corps, venant y graver furieusement ses lettres au fer rouge. »


Et c’est avec un clin d’œil joyeux, qu’il irisa l’atmosphère de toute sa fraicheur. Son âme instable se jouait de lui, et dans ses plus extrêmes limites, elle le faisait aller et venir.
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MessageSujet: Re: Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto   Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto I_icon_minitimeSam 18 Juil - 23:42

    Les paroles de celui qu’on appelait le chasseur avaient eu pour effet de réchauffer quelque peu le cœur meurtrit de la rose blanche. L’espoir avait voulu se réveiller, une fois de plus mais la poupée blonde lui avait silencieusement intimé de rester là où il était, bien sagement blottit quelque part dans son corps. Un corps qui, terriblement trop près de celui de l’être tant désiré, ne rêvait que de se blottir contre ce torse parfait qui lui faisait face. Juste se blottir, sentir sa peau chaude contre la sienne. Sentir son cœur battre et oser espérer qu’elle en soit la raison.
    Mais non c’était impossible. Alors, toujours silencieuse, elle fit taire son imagination et refoula ses fantasmes dans le même sombre recoin où se trouvait ce traitre espoir.

    Le bel adonis semblait réfléchir. Peut être aux mots les plus appropriés à utiliser. Peut être sur la réponse à donner aux deux questions de la jeune femme qui attendait patiemment devant lui. Peut être sondait-il même son cœur, à la recherche de la vérité.
    Callisto avait posé la première question, une boule au ventre. Une question dangereuse car si Apollon la disait nécessaire, elle considérait elle aussi le bel homme comme une évidence, ne sachant même plus comment sa vie était avant de l’avoir rencontré. Et elle était prête à se contenter de son amitié si cela pouvait le faire rester à ses côtés. Il était amusant de voir comment on peut s’attacher aussi vite à un être que finalement, vous ne connaissez que peu. Et qui aime à jouer avec votre cœur. Mais c’était inévitable et la blondinette savait qu’elle ne supporterait pas une réponse négative. Au même titre que Zaïa, elle le considérait comme son meilleur ami. Bon un peu plus que ça certes, mais à défaut…
    Mais elle voulait aussi connaitre la réponse à la deuxième question qui l’intriguait terriblement. Elle était ravie bien sur, mais elle ne comprenait pas ce qui en elle intéressait tellement cet homme magnifique, qui semblait si sincère lorsqu’il l’avait dite nécessaire. Un étrange mot que voila d’ailleurs, lorsqu’on y réfléchit.

    Son prénom résonna dans les airs et Callisto sortit de ses songes. Les yeux toujours fixés dans ceux du bel éphèbe, l’air semblait s’électrifier, comme si plus jamais leurs yeux ne pouvaient se détourner. Apollon prouva toutefois immédiatement le contraire en détournant ses yeux de ceux de la jolie rose, qui resta interdite quelques instants devant la brutalité de la rupture. Elle qui aurait tant aimé lire, dans ce regard flamboyant, toutes les réponses à ses innombrables questions. Elle baissa alors la tête, honteuse, d’une chose qu’elle ne connaissait pas, d’une chose qu’elle ne comprenait pas. Tout son être lui disait qu’elle avait fait une erreur en posant cette question. Qu’avait-elle besoin de savoir ce qu’il aimait chez elle, il l’aimait bien, n’était-ce pas suffisant ? Mais que voulez vous, la curiosité est bien vilain pêché dont la petite rose était friande.
    Elle en releva les yeux que lorsque la voix envoutante du jeune homme s’envola à nouveau dans les airs. Que voulait-il dire par « Jamais ? » Jamais quoi ? Le bel éphèbe s’empara soudain de sa main, entrelaçant leurs doigts en une danse un peu trop intime. Les yeux bleus de Callisto se posèrent sur le point formé. Elle ne voulait plus penser, Apollon allait surement recommencer à jouer avec elle, alors ne devait penser à rien, vider sa tête de toute penser pour éviter les possibles débordements de cœur.
    Elle releva le regard vers Apollon, qui entamait une danse bien curieuse, forçant la rose à marcher sur ses pas. Callisto se surprit à sourire. Ce n’était pas désagréable comme situation, vraiment pas. L’homme frôla du bout des doigts son doux visage. Caresse de plus délicate, qui lui fit un instant penser qu’elle n’était qu’une poupée de porcelaine avec qui on faisait ce que l’on voulait. La preuve, elle était là, seule avec cet être qu’elle désirait, incapable de mettre fin au jeu qu’il jouait. Incapable de dire non, préférant satisfaire son fugace fantasme plutôt que son cœur. Ils se rapprochèrent encore, sous l’impulsion du bel Apollon qu’était son cavalier d’une danse
    Puis de délicats murmures s’ensuivirent, ainsi qu’un baisé volé. Le feu aux joues, Callisto se sentait transportée peu à peu par ce lieu. Ils étaient seuls au monde, se prêtant plus volontiers aux confidences.

    Tournoyant, elle fut interrompue par son cavalier qui décidément ne semblait pas vouloir la laisser comme. Ecoutant ses paroles, Callisto souriait, d’un sourire franc et amusé. Elle fit fi du clin d’oeil que lui adressait le chasseur et parla enfin.

    « Oh le vilain. Voila qui est bien indélicat de sa part »

    Abaissant le point formé de l’entrelacement de leurs doigts, Callisto se rapprocha du jeune homme. Elle voulait des réponses et elle les aurait.

    « Tout cela est ma foi fort agréable mais ça ne répond aucunement à mes questions. Ne croyez pas que vous allez vous défiler ainsi cher ami, je veux mes réponses et je les aurais. »

    Elle lui adressa un ravissant sourire, aimable mais déterminé.
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MessageSujet: Re: Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto   Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto I_icon_minitimeMar 21 Juil - 14:07

Dommage. C’est la seule chose qui titilla l’esprit dérangé du charmant Apollon. Toutefois, en silence, il se félicitait de cette belle prise d’initiatives. Certes, arrogante, mais bien tentée. Esquissant une mimique désolée, son petit manège n’avait vraisemblablement pas très bien fonctionné. Qu’il était décevant de ne pas parvenir à ses fins si facilement. Faisant une moue d’enfant frustré, qu’il était diabolique sous ses airs de jeune premier. Même dans pareilles circonstances, il se permettait de jouer de ses charmes et de cette mystérieuse capacité qu’il détenait. Celle qui forçait à ne pas lui tenir rigueur de ses travers. Se mettant à gigoter son visage, c’est une mélodie qui se mit à raisonner dans son crâne. Mordillant sa lèvre inférieure, il allait bientôt repartir. Insaisissable, indompté. Il se joue, il s’amuse de tout. Il ne veut montrer son vrai visage, cachant l’ensemble sous un masque emplie de simulacres. Excessif ou fou. On peut le qualifier de tous les noms, du moment qu’on le laisse aller dans son délire, qu’on le laisse fuir dans son paradis artificiel. Il ne lui fallait pas de champignons hallucinogènes, ou de jolies pilules vertes. Rien de tout cela n’était nécessaire pour que le bel adonis file aussi vite que l’air, dans une direction qu’on ne prédisait pas. A peine est t’il mis mal à l’aise, qu’il s’accorde le droit d’oublier et de passer à autre chose.

La jolie poupée de porcelaine aux cheveux d’or n’était malgré tout pas de cet avis. Elle semblait vouloir lui faire cracher le morceau. Mais de quoi parlait t’elle ? Il n’avait plus rien à dire. Jamais il ne prononcerait un mot de plus, sur ce sujet épineux. Car, après la tempête, il pressentait qu’elle n’en serait que plus détruire. Callisto, muse de tous fantasmes, nymphe envouteuse et pourtant si ingénue. Il allait être le faucheur de son âme. Le misérable qui arracherait son cœur, lui volant le tout et ne laissant rien. Jaloux ? pas vraiment. Possessif, très certainement. Inspirant profondément les volutes parfumées qui enivraient le lieu. Il pensait, il réfléchis encore et toujours à la manière dont il parviendrait à retomber sur ses pattes de chasseur. Délaissant sa main douce, il préféra s’écarter d’elle. Cruel homme que voilà, n’avait t’il donc rien de plus qu’une pierre à la place du cœur ? Allant d’un extrême à l’autre. Frustration, néant qui soudainement se transforme en jeu pervers, en agonie fiévreuse. Esquissant un sourire diabolique en sa direction. C’est en humant une dernière fois l’air, et par là même son odeur, qu’il ouvrit finalement la bouche.
    -« Tu es bien dangereuse aujourd’hui. Chercherais-tu à me faire dire de vilains secrets qu’il n’est vraisemblablement pas bon de révéler ? Sache, jolie fée, que souvent les actes valent mieux que les mots. »
    Caressant la joue de Callisto d’une main légère. Apollon venait de se faire prendre à son grand étonnement, dans les mailles des empathiques. Fallait t’il qu’il se ressaisisse au plus vite ? A quoi bon, il avait tout son temps.
    -« Regarde comment j’agis. Regarde comment j’agirai. Mêmes dans les querelles, il se pourrait que je me mette en péril d’une manière bien stupide. » Stoppant ses quelques paroles, il préféra se mordre la langue avant de ne continuer sur ce chemin escarpé. Bien qu’elle craigne peut être qu’il la délaisse, il ne pouvait enlever toutes tensions sur ce point. La relation qu’ils entretenaient d’un comment accord, était aussi contradictoire que charmante. Jamais, ô grand jamais. Jamais, il ne pourrait la laisser. Et ce, même si cela devait provoquer un raz de marée sur ceux qui lui étaient chers. Egoïste, il n’y avait pas de doute. Mais a-t-on le droit de se faire dicter sa conduite ? Apollon avait déjà la réponse. Les fouines, les jaloux et les blessés n’allaient rien y changer. Si on avait décidé d’entrer dans son monde, on se devait d’accepter ce qu’il était. Changer ? Qui diable à inventer une telle sottise ! Un homme ne change pas. Il s’adapte.


Sans plus pouvoir se retenir, il prit entre ses bras les épaules de la frêle et sauvage créature. Pressant contre son cœur ce petit corps mal aimé. Le chasseur se mettant à la balloter de droite à gauche, comme on pourrait bercer une petite fille. A cet instant, il avait envie de pleurer. De laisser s’échapper ses traitres se sentiments.
    -« Je suis désolé Calli. »

C’est tout ce qu’il eu la force de lui dire. Sa voix se brisant presque. Son pou s’accélérant de trop. Le soleil haut perché, tentait une percé entre les nuages annonciateur de la chute du beau prince. Mais plus violent et agile qu’elle ne pouvait le paraître, la boule incandescente irisa l’atmosphère, aveuglant presque ceux et celles se trouvant en dessous. Plissant les yeux, le beau blond était lasse en cet instant. Assommé par cette maladive envie de bien faire, qui ne trouvait pourtant que faible satisfaction en son fort intérieur.
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MessageSujet: Re: Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto   Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto I_icon_minitimeVen 24 Juil - 23:50

    Qu’il était terrible de se tenir là, en face d’un être désespérément aimé, mais aussi désespérément inaccessible. Quelle relation terriblement malsaine que voila. Car Apollon n’avait pas daigné mettre fin à la terreur de la délicate rose, cette menace qu’elle ne savait que trop réelle. L’homme ne lui avait jamais dit qu’il resterait avec elle, toujours. Et Callisto se rendait bien compte qu’il ne pouvait lui faire cette promesse car si un choix devait un jour se présenter, il n’y aurait aucun doute possible sur l’issue d’une telle problématique.

    Oui car, comment allait réagir la reine des fleurs lorsqu’elle apprendra que sa meilleure amie, rose blanche de son état, était elle aussi éprise du bel Apollon ? Ephèbe qui pourtant ne s’intéressait qu’à la belle rose rouge ?
    Callisto n’avait vraiment aucune idée de la possible réaction de son amie. Elle espérait juste que cette histoire, qui finalement pas d’importance, ne serait pas la cause de la rupture d’une amitié auquel tenait véritablement la rose blanche. Rien ne lui était plus précieux que son amitié avec Zaïa, n’ayant aucuns scrupules à mettre la moindre chose entre parenthèse, si cela lui permettait de garder l’amitié de la plus belle des roses. Y comprit se mettre elle-même dans l’ombre, comme elle l’avait tant fait toutes ces années. Mais tout cela n’était en aucun cas des sacrifices pour la jeune femme, puisqu’elle avait Zaïa.

    Le bel adonis vint rompre le cour de ses pensées alors que, d’un seul pas, il s’écarta de la blondinette. Sa main quitta la sienne, laissant comme une impression de creux dans sa paume. Cette main, elle l’aurait volontiers serrée très fort, juste pour qu’elle ne lui échappe point. Mais elle la laissa s’échapper, comme on ouvre à contrecœur la cage d’un oiseau qui doit s’envoler. Sa moue de garçon capricieux, adorable soit dis en passant, s’effaça à son tour, pour laisser place à un sourire diaboliquement attirant. L’enfant laisse place à l’homme.
    Une nouvelle valse prête à débuter, la seule question était de savoir si ça valait le coup de continuer. De toute façon, Callisto était incapable d’arrêter d’elle-même cette terrible danse alors, que vibrent les violons, que tournent les robes ! Après tout, c’était la seule chose qu’elle se permettrait.

    La voix de l’homme résonna à nouveau dans l’air, éclair terrible qui fendait l’air, déchirant par là même, le cœur de la frêle rose blanche. Cette dernière le fixait, sentant à peine la main du jeune homme sur sa joue. Ou ne voulant tout simplement pas la sentir sur sa peau. Oui, il lui arrivait d’être dangereuse mais seulement face à ceux qui la poussent à bout. En un sens, c’était présentement ce que faisait le jeune homme, sans forcément s’en rendre compte. Sous le masque de fragile blondinette, prête à se casser lorsqu’on la prend dans nos bras, se cachait une force que finalement jamais personne n’avait encore vue. Personne ne connaissait cette face qu’elle s’obstinait à cacher, ce côté violent qui sommeillait en elle. Un tigre dans une enveloppe de chaton, pourrait-on dire. La petite rose pouvait être déterminée lorsqu’elle le voulait.

    « Je ne fais qu’approfondir ce que tu as toi-même révéler. Si tu ne voulais pas que je me pose de question, il aurait été plus judicieux pour toi de ne pas me laisser entrer dans la brèche. »

    C’était vrai après tout. Si un secret devait être gardé, alors il valait mieux ne rien laisser paraitre à son interlocuteur. Toutefois, voir qu’Apollon n’était pas uniquement cet homme de marbre qui ne laissait rien paraitre, un cœur de pierre dans un cœur d’albâtre, voir un côté qui tendre de cette personne était finalement quelque chose d’agréable pour la jeune femme. Elle le voyait sous un autre, une zone illuminée que le jeune homme ne semblait pas vouloir laisser transparaitre aussi clairement. Peut être considérait-il cela comme une tare ? Peut être. Qu’importe.

    Les bras d’Apollon enserraient à présent ses épaules, son cœur se retrouvant alors serré contre le sien, toujours aussi chaud et attirant. Comment en aurait-il pu être autrement d’ailleurs ?
    Surprise par ce geste, la rose blanche resta un bref instant les bras ballant de long de son corps fin. Décidément cet homme était plein de surprises, un homme particulièrement lunatique, soufflant le chaud comme le froid. Ces changement brutaux exaspéraient et enchantaient la blondinette, pour un instant du moins. Callisto finit par enserrer à son tour la taille de son ami, fermant les yeux à l’écoute de ce pardon, de cette voix trouble et mal assurée, comme si d’une instant à l’autre, elle allait se briser. Une voix que jamais encore la petite rose avait entendu.

    Alors, doucement, rouvrant les yeux, elle mit fin à l’étreinte, séparant son buste de celui de bel éphèbe. Elle le regarda dans les yeux, cherchant y lire une quelconque explication à ce pardon.

    « Pardon ? Pardon de quoi ? Je ne vois pas ce en quoi tu devrais t’excuser. Tu es toi, ne t’excuse pas pour cela. Depuis quand devrions nous nous excuser pour ce que la nature à fait de nous ?»
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MessageSujet: Re: Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto   Et la souffrance exaltera les coeurs. { Callisto I_icon_minitimeMer 12 Aoû - 22:57

    Les réponses qu’elle lui offrir, le firent rapidement sourire. Qu’elle était d’une divine compagnie. Personne en ce bas monde ne semblait pouvoir comprendre ce dégénéré chancelant qu’il était. Sauf elle, étrangement. Terrible symphonie d’un amour impossible. Etait-ce donc interdit d’aimer au pluriel ? Deux sentiments différents, divergeant, mais tout aussi puissant. Voir éclater son cœur dans un sens. Et puis dans l’autre. Une lente et terrible agonie que le chasseur avait finie par apprivoiser et ressentir. De toutes manières, il n’était plus temps de s’échapper. Le cercle vicieux et cinglé, c’était lui seul qui l’avait créé. Alors autant le subir, et ne plus désirer pleurer. Apollon s’amusait, pour ne pas souffrir de l’instant tant apprécié. Observant le moindre de ses traits, analysant la plus infime parcelle de cette chaire de porcelaine. Une rose blanche bien plus importante à ses yeux qu’elle ne pourrait un jour le deviner. Inspirant encore et toujours l’air frais de l’endroit. Le ravissement de la nature tentait d’exalter leurs sens exposés au soleil jaloux de leur si belle mortalité. Callisto n’était cependant pas âme à se tourmenter. Enfin, pas en apparence il semblerait. Elle lui agrippa la taille et son cœur manqua de sortir de son torse dénudé. Surpris, il ne savait pas vraiment comment agir. C’est que par habitude, il était bien le seul à jouer de la sorte avec le stupide personnage lui faisant face. Le chasseur serait-t-il chassé ? Cette question agaçante s’immisça dans son crâne endolorie par la chaleur et le bruit de la cascade aux reflets féérique. Posant fébrilement ses mains sur le dos de la belle, il attendit, ses yeux vagabondant dans un néant immense. Il ne voulait plus réfléchir, mais juste la sentir elle, ne serait-ce qu’un petit instant, entre ses bras et ce, par sa simple volonté de la fleur désirée. Heureux, un sourire se dessina sur son visage d’enfant pervers. Une joie inespérée, pour une vénus adorée. Callisto avait bien des dons, mais celui-ci était des plus fameux. Laisser tomber le masque, enfin il y arrivait. Bien que sa nature de monstrueuse chimère revienne inlassablement à la charge. Que tel un serpent, il se faufile et se fonde dans un dédale de paroles, de gestes et de faux semblants. La jolie rose blanche savait y faire, et ce, avec la plus grande innocence qu’il soit.

    Se détachant de son être et se mettant à le fixer. Voilà que le sourire s’efface, que les yeux se durcissent et que la réalité vous éclate au visage. Pourquoi si peu de temps ? N’avaient t’ils pas la vie devant eux ? Non. Pas vraiment. Faisant une moue de réprobation, il finit par céder et écouta les mots sortant de la bouche pécheresse de la jeune femme. Le pardon. Une chose nécessaire dans un monde tel que celui-ci. Ce qu’il était, n’était au final que trop haïssable. Détestable créature, au mode de vie des plus immondes. Mourir, disparaître. L’unique solution pour arrêter ce chasseur constamment attiré par de nouvelles victimes. Jamais il ne pourra stopper ce cruel fonctionnement. Il s’en voulait. Affronter son regard était pire que tout. Pourrait-il tout lui révéler ? Non. Hypocrite sans nom, le bel apollon accumule les mensonges et les tromperies. Aucune sincérité, alors qu’à la regarder, elle semblerait vouloir tout lui donner.

      Parce que cette immonde traitresse fait de ses plus belles créations les pires chimères de ce monde. »

    N’ajoutant rien à cette réponse des plus simples et pourtant tellement lourde de sens. Un sourire vint naître sur son visage sublime, voilà donc une nouvelle excuse pour être ce qu’il est. Pour demeurer ce qu’il restera sans nul doute. Un diabolique monstre aux travers bien plus odieux que son visage d’ange ne le laisserait présager préalablement. Etait t’il un si bon comédien pour tromper de cette manière ses plus proches connaissances ? Ses plus importantes nymphes ? Si l’enfer existe, il ne doutait plus de sa place d’honneur au sein du royaume de Satan lui-même. C’est qu’avec pareils vices de sa part, le bel adonis fait gronder le ventre du démon. Il semble que le diable est faim d’âmes nouvelles. Apollon ne passera pas aux travers les mailles du filet.

      Maintenant ma belle Callisto, accepte mes excuses. Même si tu ne sembles pas encore les comprendre. Je sais qu’un jour, tout sera beaucoup plus clair. A mon grand damne, il en va s’en dire ! »

    Eclatant d’un rire franc, Apollon était d’une nervosité ingénieuse. Apparaître gay et détendu, pour ne pas montrer son plus profond intérieur. Victime de sa propre imbécillité de jeune premier. Ecartant finalement du visage de la rose blanche quelque mèche pour mieux en observer les reflets entre ses doigts. Des fils d’or, ou serait-ce d’argent ? Peut être fait de fragments d’étoiles qui sait ! Le regard incandescent du jeune homme semblait alors plongé en pleine fascination silencieuse. Parti de nouveau dans un monde qu’il semblait lui seul connaître.

      -« De toutes façons, jamais tu ne me quitteras, tu me l’as promis. »

    Une phrase impulsive, une pensée dite plus haut que souhaité. Détachant ses iris de leur rêvasserie, il observa la belle sans mots dire. La réaction l’intriguait bien qu’il sache presque la prédire à l’avance.

      Et puis, je préfère te voir me haïr, plutôt que t’échapper de ma vie. Je peux garder un œil sur toi comme ça. Parce qui sait ce qui traine par ici ! »

    Il ne put refouler plus longtemps un sourire qui s’élargit au fur et à mesure que l’infâme phrase prenait fin. C’est que de ce côté ci, le jeune impertinent était plutôt bien renseigné. Les prédateurs rôdent. Apollon n’est pas du genre préteur. Possessif avez-vous dit ?
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