White Rabbit
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 Ensemble, nous allons mettre le feu ! (qui veut)

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AuteurMessage
Domitille U. MacLeod
    La petite huître

Domitille U. MacLeod


Messages : 501
Date d'inscription : 18/04/2009
Localisation : peut-être derrière vous en train d'espionner alors méfiez-vous...

Ensemble, nous allons mettre le feu ! (qui veut) Empty
MessageSujet: Ensemble, nous allons mettre le feu ! (qui veut)   Ensemble, nous allons mettre le feu ! (qui veut) I_icon_minitimeSam 27 Juin - 20:10



    «La peur de l'ennui est la seule excuse du travail»


    Un chat, un oiseau, un lapin, encore un chat, un arrosoir, un... dodo ? un papillon, une rose, un lapin...

    Et voilà, c'était chose faite, Domitille s'ennuyait. Elle errait dans la petite banlieue rose et elle tentait de répertorier toutes les formes de maisons qui s'y trouvaient. Elle n'était pas sortie de l'auberge.
    Ce qui est, c'est que Domitille et l'ennui, cela ne fait pas vraiment bon ménage. Elle qui a l'habitude de courir partout en quète des derniers potins, des dernières actualités, se retrouvait à marcher au milieu de tout ce rose qui commencait, au bout de deux heures, à lui donner envie de vomir. Quelques temps auparavant, elle s'était enfuie en courant de la résidence "valet de pique", après avoir été pincée entrain de fouiner sous le lit de la belle Héliodora. Elle avait surpris une de ces fameuses disputes entre le petit valet de trèfle et sa "voix". Il faut dire qu'au début, elle n'y croyait pas trop, mais au vu de tous les ragots qu'elle avait entendus à ce propos elle s'était dit qu'aller vérifier ne lui coûterait rien. Elle s'était donc introduite dans le château et cachée sous le lit à baldaquin de cette chère Hell'. Formons une petite parenthèse en soulignant le fait que ce dessous de lit n'avait pas du être néttoyé depuis longtemps au vu de la couche de poussière que la petite huître y trouva. Enfin bref, le ménage à sûrement été fait à présent et il n'y a plus lieu de s'en plaindre. Parenthèse fermée.
    Bien que sa cachette eut été une planque parfaite, Domitille n'avait pas pu s'empêcher un hoquet qui l'avait trahie. Elle était donc ressortie, toute penaude -et surtout honteuse d'avoir été découverte- devant la belle Héliodora dont les traits se tiraient pour former un rictus furieux.
    Une fois sortie de la chambre, la curieuse s'était aussitôt mise à courir -et Dieu seul sait pourquoi- jusqu'à arriver aux abords de cette petite blanlieue aux couleurs criardes. Dès lors, elle avait senti l'ennui s'emparer de tout son être.

    Pour Domitille, l'ennui est comme un ennemi qu'on a pas envie de croiser sur son chemin. Quelqu'un que l'on fuit avant qu'il nous ait abordé. Pour Domitille l'ennui c'est quelque chose qui la rend toute bizarre, comme si elle ne possédait plus son corps et qu'elle se mettait à parler et à bouger, à faire des gestes, des choses presque sans s'en appercevoir, comme un robot, ce sourire sadique est mesquin sur le visage.
    Cette fois-ci, elle n'avait pas eu la force de résister contre son meilleur ennemi. Elle était fatiguée (pas étonnant, me direz-vous, quand on passe toute la soirée à la taverne du Y et qu'on passe la moitié de la journée, affalée sous un lit à baldaquin...). Elle avait donc laissé cette vieille connaissance prendre possession de son corps et la merner où bon lui semblait.

    Nous la retrouvons à présent à côté d'une maison en forme de lapin. Elle est agenouillée près de la petite porte du jardin.
    Domitille fouilla une de ses poches. Elle passa à l'autre, sans doute n'avait-elle pas trouvé ce qu'elle cherchait. C'est bien dans la deuxième poche qu'elle trouva son bonheur. Un sourire triomphant se dessinait sur son visage lorsqu'elle brandit une petite boîte d'allumettes. Elle ouvrit délicatement la boîte sur laquelle était déssinées les initiales de la taverne du Y et pris une allumette. Elle la frotta contre le bord du paquet et, du premier coup, le petit bout de bois émit une étincelle, puis, une flamme.
    La petite huître fixa cette flamme qui se reflétait dans ses yeux. Elle avait toujours admiré le feu. Cet être mouvant, destructeur, impartial, presque indestructible. Si elle avait pu choisir, elle aurait voulu être une flamme. La petite flamèche qui donne le top départ pour le grand incendie. Pyromane. Dans ses accès d'ennui et donc, de folie, Domitille peut devenir toutes sortes de choses. Sa préférée étant la pyromane. Elle a déjà mis le feu à plusieurs maisons et jamais personne n'a su qui était derrière cela.
    Nouveau sourire. Domitille approcha la flamme de la clôture. Elle allait recommencer, elle allait mettre le feu -et pas dans le bon sens du terme. Plus que deux centimètres, un...
    Un cri. Domitille se retourne. Qui ose s'opposer à cet acte ?


    [HJ: à celui qui voudra bien prendre ce topic, désolée de la qualité du post. L epremier est toujours un peu dur...]
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