« .... 4, 5, 6 Cueillir des cerises.... »
Un rayon de soleil filtra à travers ses rideaux, illuminant exactement le coin de la chambre où se trouvait endormit la charmante Valet de Trèfle.
On l'avait nommée ainsi puisque la Reine de Cœur avait décidé de la garder à porté de mains et l'on prétendait que la voix qu'elle entendait la protégeait; ainsi cette enfant était devenue une personne chanceuse et populaire au dire de tous.
Qui aurait pu dire pourtant si la fameuse voix lui voulait réellement du bien, dans tout les cas une chose restait certaine pour tous elle ne la quittait jamais et cela faisait que la jeune aristocrate était parfaitement adapté à la vie au Pays des Merveilles.
Poussant un soupire lasse elle fit glisser la couette jusqu'à se que son visage soit visible, elle cligna plusieurs fois les yeux, éblouit par la lumière du soleil.
Décidément elle en pourrait pas se reposer aujourd'hui non plus, cela faisait plus d'une semaine que les journées défilaient, toutes plus interminables les unes que les autres.
Vaincue elle sortit de son lit à contre cœur et presque immédiatement le calme fut gâcher, violer par la voix dérangeante qui partageait avec elle ses pensées. Celle-ci semblait trouver adéquate de chanter un refrain niais, dont la mélodie était agaçante aux oreille d'Héliodora.
Hallucination: 1, 2, 3 Nous irons au bois
4, 5, 6 Cueillir des cerises
7, 8, 9 Dans mon panier neuf
10, 11, 12 Elles seront toutes rouges.
Héliodora: Tu veux bien cesser cette mélodie insupportable, gronda la belle brune.
Hallucination: Quelle trouble fête tu fais, répondit-elle railleuse.
La jeune femme l'ignora aussitôt, il fallait avouer qu'elle s'habituait au fur et à mesure à ce parasite et même si elle la traitait souvent grossièrement elle trouvait finalement en elle une amie de toujours; autant celle qui lui avait montrer que sa famille ne voyait en elle qu'une héritière gênante, que celle qui avait été la durant tout les moments difficile et qui les avait partagé bon gré mal gré.
Se dirigeant vers sa coiffeuse elle ne put s'empêcher de jeter un œil par la fenêtre et fut aussitôt déconcerté par la vue qu'elle avait. Elle avait complètement oublié que la fête organisé par la Reine hier soir les avaient conduit jusqu'aux bois et qu'elle avait finalement préféré rester dormir dans sa résidence secondaire. Aussi fut-elle prise de surprise en se rendant compte qu'elle se trouvait à plusieurs mètre de haut, finalement elle esquissa un léger sourire, ce n'était pas désagréable de se trouver en un endroit aussi paisible.
Elle observa son reflet et passa une vingtaine de fois le peigne dans son épaisse chevelure brune, enlevant avec difficulté les nombreux nœuds; elle souligna ses yeux de noir comme lui avait recommandé de le faire la Reine qui était une experte en ce domaine.
Elle posa sur sa tête un chapeau noir très chic et enfila rapidement une robe qui convenait à une personne de son rang, bien qu'en réalité elle répugnait toutes ces coquetteries.
Hallucination: Plutôt jolie pour une folle.
Héliodora: Venant de toi je prend cela pour un compliment, se moqua t-elle.
Hallucination: A ta guise ma douce Héliodora, siffla t-elle sarcastique.
La jeune femme décida de se reposer un peu chez elle, profitant de cet instant de répit puisque la Reine ne l'avait pas convoquée malgré les événements récents.
Héliodora ouvrit la fenêtre et s'assit sur le rebord, la vue était sublime et une légère brise caressait agréablement sa nuque pourtant camouflé par ses boucles brunes.
Elle attrapa distraitement une tasse de thé qui lui servirait de petit déjeuné et en avala quelques gorgées, appréciant le fait que sa voix se tenait enfin un peu.
Un oiseau passa par la et elle remarqua presque immédiatement le plus grand volatile à sa poursuite, celui ci souhaitant l'enfermer dans la cage qui lui servait d'estomac, c'était chose courant en ces lieux et elle ne releva pas ce détail.
Le voisinage était étonnement inactif en cette matinée et elle était surprise qu'aucun joyeux fanfaron n'est décidé de réveiller tout le monde en soufflant dans une trompette, ou en inventant un jeu bruyant.
Le Pays des Merveilles était un endroit bien étrange bien qu'elle y ai grandit elle se demandait s'il existait des personnes totalement saines d'esprits, à son inverse tout du moins.
Hallucination: On dirait que ton moment de repos est fini, pouffa t-elle.
Héliodora: De quoi parle tu? questionna la brunette.
Hallucination: De la blondinette qui vient de s'écraser contre ta porte évidemment, répondit-elle hilare.
Baissant les yeux elle remarqua alors qu'une jeune femme blonde se trouvait en effet le nez écrasé contre la porte d'entrée de sa résidence.
Elle poussa un soupire mi-exaspéré mi-inquiet et se précipita au bas des escaliers, qui étaient évidemment capricieux et dont les marches semblèrent toute s'affaisser alors qu'elle posait le pied dessus. La descente fut rapide et aurait pu être amusante si le toboggan ne finissait pas contre la porte.
Héliodora s'écrasa contre la massive entrée en bois et elle entendit le gémissement étouffé provenant de l'autre côté du tronc, frottant son visage rosit par le choc elle ouvrit.
Reconnaissant immédiatement l'illustre malchanceuse qui l'observait apparemment perdue,
le loir était connu dans le royaume pour être d'une paresse et d'une lenteur impressionnante, en rien une personne normale.
Esquissant un sourire elle tenta de la relever.
Héliodora: Vous ne vous êtes pas fait trop mal? s'enquit-elle.
Hallucination: J'espère que si. Quelle cruche! rouspéta la voix.
- Citation :
- Désolé du temps que j'ai mit et tout et tout, j'espère que tu acceptera de continuer/ commencer ce Rp avec moi cher petit loir.