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 Je ne veux pas aller au paradis. {Le Chat

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MessageSujet: Je ne veux pas aller au paradis. {Le Chat   Je ne veux pas aller au paradis. {Le Chat I_icon_minitimeMar 7 Avr - 22:30

Connaissez-vous le secret du Lapin Blanc du pays des merveilles ? Quoi ? Vous êtes étonnés qu'il en ait un ? Pourtant, quiconque verrait Viridiana courir jusqu'à en perdre la tête s'en rendrait vite compte. Elle a beau appartenir à un pays imaginaire, vouloir vaincre le temps, elle y est elle aussi soumise. Mais lorsque la nuit tombe, que les plus sages du pays ferment les yeux pour s'endormir, assez fous pour rêver d'un monde plus raisonnable, Viridiana arpente encore le territoire, ne s'arrêtant jamais. D'ailleurs, même la halte de la jeune fille n'en était pas vraiment une ce soir-là, tandis qu'elle se dirigeait à pas rapides vers la taverne du Y. Vous ne devinez toujours pas le secret de la petite coursière ? Alors approchez un peu plus pour la regarder. Peut-être remarquerez vous ses prunelles chocolats cerclés d'un petit halo rosé. Soyez attentifs, ne vous laissez pas déstabiliser par ses multiples clignements d'yeux nerveux et vous saurez.

Me voilà néanmoins désolée de jouer aux devinette avec vous alors même que ce petit secret n'en est pas vraiment un, puisqu'il est bien connu des habitants du royaume. D'ailleurs, eux n'appellent pas le fait de se droguer "secret" mais plutôt vivre, au même titre que rire, mentir, jouer, rêver ! Voilà de quoi s'abbreuve les habitants de ce monde psychédélique et notre Lapin Blanc, malgré tout ce qu'il pouvait nier, n'échappait pas non plus à cette règle d'or. Le croissant de lune venait de chasser son rival le soleil pour maintenant régner parmi les étoiles qui piquaient le ciel d'un bleu électrique. Le Jardin des Fleurs était peut-être, dans une certaine mesure, l'endroit le plus calme du pays quand ses habitants ne poussaient pas trop forts la chansonnette. Viridiana qui n'était pas très grande y passait toujours inaperçue tandis que ses résidents passaient davantage de temps à se contempler dans les quelques flaques d'eau plutôt qu'à regarder le monde les entourant. C'était peut-être pour cela qu'elle aimait tant le traverser, elle était presque toujours sûre que personne ne lui tomberait dessus pour lui demander un énième service. Et puis, les différents parfums planant dans l'air, matérialisés par des volutes de fumée avaient un effet relaxant. Elle se laissait toujours aller à quelques rapides secondes de contemplation avant de sentir sa montre lui brûler la cuisse, enfoncée dans la poche de son jean. Mais notre petite rousse n'était pas seulement de passage en ce début de soirée ou disons plutôt qu'elle y faisait un passage plus long. Poussant une large feuille que tous connaissaient comme cachant la porte d'entrée de la taverne, elle sourit doucement en arrivant dans le lieu de tous les mirages. L'odeur de patchouli venant vous picoter les narines, la douce lumière variant entre l'orange et le rose après son passage à travers les tissus colorés qui tenaient lieu de toit. C'était une place qui ne lui était que trop connu et pourtant, elle ne se lassait jamais d'y entrer, ayant l'impression de le redécouvrir à chaque fois. La chaleur avait toujours quelque chose de surprenant et notre Polonaise prit même la peine de retirer son gilet gris pour laisser voir son simple chemisier à carreau bleu enfilé par-dessus son jean. De simples murmures, peu de mouvements... tout le monde semblait calquer son rythme sur la fumée s'échappant des différents narguilés donnant une dimension voluptueuse à toute cette ambiance, comme une danse étrange. En ce lieu, même elle se laissait séduire pour adopter une démarche plus lente. Traversant la salle avec un certain plaisir, fermant les yeux un instant et ayant l'impression de flotter, de nager parmi les différents nuages de fumée, elle arriva finalement dans le grand salon, se tenant droite face au comptoir, dans une positition rigide qui ne pouvait que contraster avec celles des autres personnes présentes. Elle adressa un sourire au viellard se tenant derrière. Il ne tarda pas à le lui rendre montrant en cette simple grimace ses gencives presque totalement dépourvues de dents.

    LE BERGER : Tiens, tiens. Ne serait-ce pas la petite Viridiana qui nous rend enfin une nouvelle visite ?
    LE LAPIN BLANC : Bonsoir Azhar.
    LE BERGER : Ne te laisserais-tu pas tenter par un voyage cette fois-ci ? J'ai découvert une nouvelle plante aux propriétés magiques, petite ! Je comptais la garder pour un proche ami mais je veux bien te céder un rail de cette superbe poudre.
    LE LAPIN BLANC : C'est gentil, vraiment. Mais tu sais bien que la seule chose qui m'intéresse dans tes tiroirs, ce sont des petites pilules roses...
    LE BERGER : Allons, allons ! Quelle impolitesse de me traiter comme un apothicaire alors que je pourrais être le capitaine du navire te conduisant au bonheur, ma petite!
    LE LAPIN BLANC : Je suis désolée, ce n'est pas ce que je voulais dire.
    LE BERGER : Je sais bien. Je te taquine petit coeur.
    LE LAPIN BLANC : Je crois que je ne m'y habituerais jamais.
    LE BERGER : Et c'est bien dommage. Personne ne t'as jamais dit que tu étais une bien étrange demoiselle ?
    LE LAPIN BLANC : Si. Toi. A chaque fois que je suis de passage...
    LE BERGER : Quel vieux radoteur je fais. Je vois bien que je t'ennuie, je vais te chercher ce que tu désires mais avant ça...
    LE LAPIN BLANC : Je m'installe dans un sofa et réfléchis à ta proposition ?
    LE BERGER : Quoi ? Cela aussi je l'ai déjà dit ? Cette terrible mémoire me rendra fou...
Viridiana rit légèrement tout en suivant Azhar qui la guidait vers un endroit plus reculé de la salle. Elle avait du mal à ne pas sourire quand elle parlait au vieil homme, elle appréciait vraiment sa bienveillance. Il ne la forçait jamais à quoi que ce soit, il ne lui imposait rien et la laissait simplement vivre et aller à sa guise. Dans un geste tendre, il l'aida même à enjamber un couple allongé s'enlaçant langoureusement sur le sol. Enfin, elle arriva dans un coin de la salle où prônait de nombreux coussins oubliés derrière un voile de couleur prune. Personne ne s'y trouvait, l'endroit était-il si discret ? Ou alors, peut-être était-ce car c'était l'endroit le plus éloigné de la salle et que pas une seule personne n'avait été en état de se déplacer jusque là ? Elle s'installa sur un coussin et croisa ses jambes sous une table ronde particulièrement basse. Comme il en avait l'habitude, Azhar déposa devant elle un petit plateau argenté ou prônait un petit monticule de poudre d'une couleur fushia des plus criardes. A côté, se trouvait une feuille roulée pour qu'elle puisse sniffer ainsi qu'un léger petit instrument pour tracer dans la poudre de belles lignes bien droites. Après un clin d'oeil engageant, le berger disparut à travers un épais nuage de fumée pour aller chercher sa commande et dès lors, sa présence lui manqua. Elle qui se sentait jusque là guidée avait soudainement l'impression de faire tâche dans la taverne. Atour d'elle, les êtres se prélassaient lestement, avaient un air absent, des regards vides et des sourires béats. Son visage n'exprimant pourtant que la douceur pouvait presque paraître stricte dans une telle marée humaine. Ses cheveux rouges lisses étaient parfaitements coiffés, coupés droit, sa petite barette parfaitement positionnée. Son apparence, dans tout ce qu'elle avait de plus droit aurait alerté tous les autres hommes peuplant la salle s'ils n'avaient pas été trop défoncés. A vrai dire, elle se sentait seule car ici, même son fidèle compagnon le temps semblait s'être échappé pour s'envoler lui aussi dans un rêve lointain. Elle baissa les yeux vers le petit plateau argenté, trouvant la petite colline de poudre tentante... peut-être que si elle s'y essayait, elle aussi elle oublierait ? Qu'elle se fondrait dans le décor et s'amuserait ?

Ses yeux s'en détachèrent bien vite. Ce n'était pas un fait nouveau pour elle : chaque fois, elle se posait cette question, pouvant entendre la voix chevrotante d'Azhar dans un murmure. Mais jamais elle ne cédait, sans pouvoir s'expliquer pourquoi. Ca ne devait pas être elle, tout simplement, finissait-elle par se dire.
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MessageSujet: Re: Je ne veux pas aller au paradis. {Le Chat   Je ne veux pas aller au paradis. {Le Chat I_icon_minitimeLun 13 Avr - 16:53

He just knew a crooked love.

« There was a crooked man and he walked a crooked mile,
He found a crooked sixpence upon a crooked stile.
He bought a crooked cat, which caught a crooked mouse.
And they all lived together in a little crooked house »

    Que la lune hurle, trépigne, souffre, gémit ou que sais-je encore, elle ne peut rien contre le soleil, elle doit s'éclipser au réveil de celui-ci, et hélas ne peut rayonner que dans la sombreur de la nuit, ne l'éclairant que de peu. Pauvre Lune reine oubliée par le grand Dieu soleil, pauvre Lune qui tout de même ne désespérait pas tant. Au moins elle pouvait sourire, vu qu'elle avait un admirateur, quelqu'un qui avait encore assez de patience pour ne pas dormir la nuit. Etrangement on aurait pu dire que la lune aimait le regard de ce garçon. Garçon qui dormait toujours la journée, préférant la lueur de la lune. Garçon complètement décalé et anachronique dans ce monde de barge. Garçon qui semblait murmurer sa vie à la lune. Mais milles excuses c'est un chat. Oui un chat, alors tout s'explique. C'est tout à fait normal pour un chat de dormir le jour et de vivre la nuit. Après tout avouons-le le nom du Chat de Cheshire lui allait à merveille. Il était de part ses actions un véritable chat. Il passait sa journée à faire la sieste, et la nuit à s'amuser dehors, et le peu de temps quand il devait supporter le soleil; il s'amusait au dépend des autres, comme un chat jouant avec une souris, ne la tuant après que pour se nourrir, sauf que lui, il ne tuait pas encore, non il n'en n'était pas à ce point, mais il riait bien de leur dépend, il s'en amusait comme personne d'autre.

    Mais aujourd'hui la lune ne criait pas, ni ne trépignait pas. L'absence des nuages lui permettait une belle vue sur ce qui lui servait de champ de vision. Et dans ce pays aussi psychédélique que n'importe lequel de ses habitants, elle suivait doucement cette ombre. Oui elle suivait doucement cette ombre qui se faufilait hors de la forêt, et pour une fois non pas vers la résidence du valet de pique, non plutôt vers ce jardin qui gardait les personnes les plus belles et hélas sans doute les plus narcissiques. La lune suivait avec tendresse et souriait sans mal à ce jeune chaton à peine sorti de son adolescence, ce jeune chaton dont les frasques n'étaient plus à prouver au monde qui l'entourait. Chaton qui s'ennuyait ferme, et qui visitait encore le pays de nuit, mais cette fois-ci, il ne le visitait pas les mains dans les poches. Sa présence dans le Jardin des fleurs n'étaient pas fortuites bien au contraire. Il semblait que chaque pas, chaque patte posée au sol avait son intérêt et son importance, le tout sous le regard bienveillant de la Lune qui elle savait très bien, qu'au moins une fois par semaine le pauvre chat allait chercher cet endroit, cet endroit où le bonheur n'était plus à porté de main, mais dans cette main même. Maintenant il ne suffisait plus que de pousser la porte du paradis, à condition de la trouver. Heureusement elle ne se trouve jamais loin de ce que l'on croit.

    Le jeune homme poussa la porte, ses converses, pour une fois sans trous, ni trop sales, ne trainant pas au sol. La douce porte cachée par une feuille. Et l'odeur le prit au nez et au tripes ne lui laissant aucun échappatoire comme toujours. Pris au piège dans le plus beaux des paradis. Inspirant un instant, il ne tarda pas à se débarrasser de sa veste pour la laisser à la potence à la porte, où s'entassait déjà quelques manteau. D'un pas léger, et non pressé, il se calquait comme toujours sur l'air ambiant et sur le bourdonnement que lui procurait les narguilés dans sa tête. Une musique lancinante mais lascive à la fois. Le bar était loin et proche à la fois dans ce monde de couleur orange et rouge. Quoi que cela devait être rose plutôt que rouge, il avait du mal à s'y repérer. Souriant un instant, d'un drôle de sourire qui échappait à ses pensées, un sourire doux et enfantin qui n'avait en rien le côté diabolique de ses sourires manipulateur, il fit quelques pas. Droite ou gauche ? Droite, cela venait d'instinct. L'air rentrait par les trous sur son jeans, lui donnant un sentiment de bien être. Les mains dans les poches, sont simple tee-shirt rayé par dessus, il ne pouvait dire qu'il avait froid, au pire il ne devrait que faire demi-tour pour retrouver sa veste. Enfin fallait-il déjà y arriver. La veste semblait déjà être loin, à des kilomètres ou presque. Presque. Ici tous perdaient la notion de la relativité, rien qu'en entrant. Pas besoin de passer au comptoir pour déjà se sentir léger et flotter. Pourtant il y alla au comptoir, s'y affalant presque avec un drôle de sourire.

    « Tiens ne serait-ce pas monseigneur de Cheshire qui vient nous voir comme à son habitude demanda le vieillard édenté qui s'était occupé de Viridiana auparavant, même si le chat ignorait sa présence pour le moment, et qui en farfouillant dans ses affaires avaient bien entendu le chat s'avancer.
    - Bonjour monsieur le berger. Répondit le chat de Cheshire plus qu'amusé. Sans doute l'air ambiant. J'ai décidé de me joindre à vos moutons. Ne m'en voulait pas si je les effraie hein ?
    - Tu es déjà au paradis mon petit Archibald ? demanda alors le vieillard face à l'état du jeune homme. Même si il se doutait que non, il était encore bien trop proche du Chat de Cheshire normal, enfin s’il pouvait l'être. Et il ne l'était pas souvent. D'ailleurs il ne s'offusqua pas qu'on prononce son véritable nom.
    - Pas encore, sinon je ne viendrais pas te voir.
    - Cela est fort possible. Que veux-tu donc aujourd'hui ? Tu sais bien que tout t'es offert ici, enfin si tu vois ce que je veux dire.
    - Quelque chose de bien, et de rapide. Je veux voir le Paradis et vite.
    - Serais-tu donc si pressé ? Ricana alors le vieillard. Il eut comme un sourire. Le lapin Blanc qui prenait son temps, le Chat de Cheshire qui prenait son temps. C'était le monde à l'envers. Mais ici tout allait de travers, alors pourquoi s'inquiéter ?
    - J'ai envie de quitter les bras de l'ennui. J'ai envie de quitter ce monde d'ennui. Est-ce si incompréhensible ?
    - Non allez viens, je vais te donner notre nouveau produit, un rail, un trait et tu pars. »

    Suivant, ou plutôt en étant tiré par le berger, dont il ignorait le nom, si ce n'est qu'il ne connaissait que le surnom, il tituba quelque peu. A croire qu'il n'était pas loin du manque, ou alors trop proche de l'état extasique rien qu'en respirant les effluves de l'endroit. Marchant d'un pas hasardeux et si sur à la fois, il enjamba un couple, évita une table de peu. Mais qu'est-ce qu'elle faisait là la table. Il discuta un instant encore avec le berger, s'étonnant de la couleur rose criarde de la poudre, mais le croyant sur paroles quand à ses effets, il n'en doutait point. Après tout il venait ici chaque semaine, et ses prises étaient plus qu'hebdomadaire, vu que la junkie du coin lui en filait souvent. Enfin, tout ça n'avait guère d'importance, il était arrivé à destination, et sur ses quatre pattes, ou plutôt deux, enfin pardonnez l'expression. Se laissant tomber non loin, tout son matériel gentiment posé sur la table par le berger, le chat de Cheshire sembla se laisser aller, tournant la tête sur la gauche, il capta une couleur particulière. Rouge, des cheveux rouges. Déclic dans sa tête pas encore shootée à autant de drogue. Un sourire sur ses lèvres, il repli une de ses jambes, et passe l'autre au dessus. Parlera, parlera pas ? La présence du lapin blanc l'enchante mais en même temps il ne peut s'en empêcher.

    « Les lapins ont-ils besoin d'aller au paradis ? » murmure-t-il un brin étonné mais surtout un brin sardonique, on aurait du s'en doute de sa part.
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MessageSujet: Re: Je ne veux pas aller au paradis. {Le Chat   Je ne veux pas aller au paradis. {Le Chat I_icon_minitimeVen 24 Avr - 13:36

Viridiana regardait autour d'elle, une fumée paresseuse et des corps se mouvant au même rythme lent avec un tel naturel, comme s'il avait s'agit là d'une étrange danse parfaitement exécutée. Elle était étrangement détendue... était-ce ce véritable ralenti qui lui donnait ce sourire, cette tranquillité, cette impression que, peu importait le temps qu'elle passerait à attendre, elle ne serait pas en retard ? Elle devait être l'une des seules clientes qui aimaient ce lieu, non pas pour consommer mais juste pour observer... comme un charmant spectacle. A moins que ce ne soit les effluves respirées qui la détendent tant. Et puis, était-ce vraiment important ? Il ne fallait retenir que ceci : le Lapin Blanc allait bien... mais pour combien de temps ?

Ce fut même presque avec une pointe de regret, qu'elle aperçut Azhar revenir... il avait déjà ses pillules ? La plupart du temps, il prenait grand soin de faire attendre la petite rousse éspèrant sûrement qu'elle céde à l'attrait des drogues aux couleurs acides, de véritables bonbons promettant une explosion des sensations. Mais elle aperçut bien vite qui se trouvait derrière le berger et elle ouvrit de grands yeux surpris avant de détourner la tête dans un réflexe incompréhensible ! Le Chat de Cheshire.. mais que faisait-il là ? C'était instinctif, sa seule vue lui donnait l'impression d'être traquée et l'agréable sentiment de sécurité qui l'entourait disparut au même moment que choisit sa petite bulle pour éclater. C'était bien simple, force de discussions avec l'hériter Hatwood, le corps de notre Lapin était habitée de symptomes incontrôlés : regard détourné, battements de coeur accélérés, malaise... Ca aurait presque pu rappeler l'amour si Virdiana n'avait pas eu si grande connaissance de cet était qu'était la peur. Elle ne le reconnaissait que trop bien ! Le point commun ? L'intimidation sans nul doute et ce n'était pas ce qu'elle connaissait de plus agréable. La seule réaction excusable par la raison était sans nul doute celle de regarder vivement ailleurs. Notre lapin avait vite compris que le regard d'Archibald était le fer de lance de sa si réputée aptitude à manipuler.

Elle se risqua à le regarder du coin de l'oeil, se concentrant sur le chemin hasardeux que le berger lui faisait emprunter. Peut-être passerait-il sans s'arrêter ? Il ne semblait pas l'avoir aperçue et c'était déjà une chance. Peu à peu, elle s'apaisait et laissait la raison anhéstesier cette peur soudaine qui avait été de l'ordre du réflexe. Archibald semblait ne se préoccuper que de ce que pourrait lui apporter le vieillard, prêt à ne penser qu'au paradis vers lequel il le conduirait. Surpris sans mauvaises pensées affichées à travers son redoutable sourire, il lui apparaissait comme... plus inoffensif. "Comme" évidemment, car elle n'oubliait pas tous les tracas vers lesquels il s'était longtemps amusé à la conduire. Mais ce temps était-il vraiment révolu ? Elle l'ignorait mais quelque chose avait changé dans la façon qu'il avait de se comporter. Il ne s'était pas transformé en enfant de choeur, cela était certain mais... Non ! Vraiment, Viridiana n'aurait su poser des mots sur ce qui avait changé en lui ! C'était simplement une impression, une impression séduisante dont elle ne pouvait que se méfier. Chaque fois qu'elle lui faisait face ces derniers temps, c'était entre ces deux notions que son esprit vacillait. Un fouilli qui suivait pourtant une ligne directrice des plus clairs : Le Chat avait changé, il était moins désagréable. Revirement sincère ou nouveau jeu cruel pour la mettre une dernière fois dans l'embarras ? Allez deviner ! Peut-être préparait-il un coup de maître ? Ou peut-être s'était-il juste lassé ? Quelque chose s'était en tout cas passé et les autres habitants du Pays des Merveilles ne semblaient pas s'en rendre compte ou bien ne pas s'en soucier. C'était chose commune.

Le Chat venait de s'asseoir à sa droite. A une distance insuffisante pour qu'elle soit pleinement apaisée et que son esprit recouvre sa tranquilité. Il allait bientôt la voir, elle le savait. Elle reporta simplement son attention sur le rail fushia qui lui faisait face, baissant la tête... comme attendant la sentence. Que faire en attendant ? Elle prit la petite tige argentée et cassa simplement la belle ligne droite, s'amusant à y dessiner des zigzags.

    LE CHAT DE CHESHIRE : Les lapins ont-ils besoin d'aller au paradis ?
Et finalement, la phrase fut prononcée... à son égard, elle ne pouvait s'y tromper puisqu'elle était toute désignée, aussi bien par le surnom que par son ton qui laissait poindre le sarcasme. Mais, moins qu'avant, ne pouvait-elle s'empêcher de constater... elle ne rêvait pas, si ? Toujours préoccupée par la forme qu'elle donnait à la poudre de façon machinale et qui lui donnait parfaite excuse pour ne pas avoir à le regarder, elle répondit :

    LE LAPIN BLANC : Je... j'attends.
Rien d'autre. Deux mots... et elle n'avait même pas été capable de les prononcer avec assurance. Elle sourit légèrement, sourire dirigé contre elle-même. Même quand elle était dans ce lieu qui échappait au temps, elle définissait son action à travers le temps ! Elle trouvait ça plutôt ironique. Elle laissa finalement tomber la tige métallique et glissa ses mains sous ses cuisses avant de le regarder briévement et de constater qu'il avait devant lui, la même étrange poudre. Elle fronça légèrement les sourcils et demanda d'un ton qui n'exprimait lui, que l'étonnement le plus sincère :

    LE LAPIN BLANC : Tu vas en prendre alors que tu n'en connais pas les effets ?
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MessageSujet: Re: Je ne veux pas aller au paradis. {Le Chat   Je ne veux pas aller au paradis. {Le Chat I_icon_minitime

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