Une intruse parmis les Fleurs [With Phoenix]

"L'espionnage serait peut-être tolérable
s'il pouvait être exercé par d'honnêtes gens."

Un Bouton de Rose. Léger, presque fragile. Caché par les fleurs éclosent, belles et déjà mures. Phoenix Harmington, ce Bouton de Rose, précieux et scandaleusement beau derrière ses délicieuses lunettes, était à présent dans le Jardin des Fleurs, près de la Rivière Fleurie. Celui-ci lisait tranquillement, sous un arbre fruitier qui était en fleur, un livre de contes. Georgie le savait puisqu'elle le suivait depuis plus d'une heure. Il avait d'abord rendu visite à la Reine des Fleurs, une fille sublime que Georgie n'appréciait guère. Ils avaient discuté ensemble un long moment puis Phoenix était repartit, le sourire aux lèvres, vers la Rivière. Cela faisait plus de vingt minutes qu'il était là, ne bougeant pas, où presque, faisant défiler les pages de son bouquin une à une. Peu de monde était présent ce jour là, Georgie n'avait donc rien à craindre mais à chaque bruit qu'elle entendait elle sursautai. Elle avait tellement peur d'être prise ici, à regarder un jeune bouton. Quelle honte aurait-elle si ils apprenaient au château! Elle se sentait épier, pourtant c'est elle qui épier. Le plus bizarre, c'est qu'il n'y a pas si longtemps, c'était plutôt du genre de Phoenix de chercher où se trouvait Georgie. Celui-ci, on ne sait pour qu'elle raison sachant que nombreux savait qu'il courrait après la Reine de Coeur, avait fait la cour à Georgie. Elle-même avait longtemps refusé, ne voyant aucun interêt en cet homme ni quelconque beauté apparente.
De plus, cet homme était d'un romantisme écoeurant, il lui susurrait des mots doux à la fenêtre, et comme tout le monde le sait au Pays des Merveilles, le Dix de Pique n'a été conçu en aucun cas pour l'amour, encore moins pour le romantisme. Juste pour le plaisir et la passion. Cependant, à force d'insister, Georgie avait cédée aux avances du Bouton de Rose, et avait passé une nuit de folie en sa présence. Malheureusement, le lendemain Phoenix l'avait complètement oublié, ce qui l'a mit en rage. Étrangement, Georgie s'était attaché à ce bel homme, ces mots d'amours lui manquaient terriblement. Jamais personne ne lui avait donné autant d'amour. Pas même ses parents, pas même ses amants. C'était peu être par manque d'amour depuis sa pas très tendre et malheureuse enfance qu'elle s'était éprise de Phoenix. Cet homme l'avait rendu malade en tournant la page aussi vite, et elle ne l'accepterai jamais. Mais, nous le savons tous ici, le Dix de Pique aime tout ce qu'il ne peut pas obtenir. Elle n'allait pas se rabaisser en le suppliant de revenir. Elle allait juste le charmer, comme elle avait fait avec tous les autres, et il reviendrait comme il était partit. Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est que ce ne serait pas aussi facile. Elle s'avança vers lui, tout en faisant bien attention de rester caché derrière les innombrables buissons fleuries et autre verdures fleuries. A présent, elle était juste derrière lui, derrière l'arbre où il était adossé. On entendait l'eau qui coulait juste en face, l'eau d'une couleur entre le bleu et la transparence. La transparence n'aillant pas de couleur, c'était plutôt couleur eau, mais très clair. On pouvait s'y reflèter dedans, comme un miroir. De l'eau cristalline. Mais si on tendait l'oreille plus sérieusement, on pouvait distingué un souffle, irrégulier, un battement de coeur, très faible. Phoenix referma son livre aussitôt.
Un autre souffle que le sien, un autre battement de coeur, un coeur qui battait vite. Georgie le vit se retourner vers elle et ne sut que dire. Elle ne savait pas si elle devait s'enfuir ou rester encore près de lui. Ils restèrent là un bon moment, sans se toucher, ni se parler. L'eau coulait, à présent, dans un bruit résonnant. Georgie vit qu'il baissait les yeux, il n'osait pas la regarder. Peu être avait t-il déjà retrouvé quelqu'un à qui lire ses poèmes d'amour. Elle pensa directement à Zaïa. Ou la Reine de Coeur, bien que celle ci se fichait éperduemment de son sort. Elle réussi quand même à déccrocher quelque mots.

GEORGIE_
Qu'es-ce qui ne va pas chez toi Phoenix ?

© WONDER GIRL

« J'ai essayé de t'appeler dans notre monde... » Un bruissement. Phœnix, adossé à un arbre, ne prit même pas la peine de fermer son livre et se tourna, lentement. Protégé derrière ses lunettes à double foyer qu'il remonta délicatement sur l'arrête de son nez, il observa longuement Georgie, dont il sentait la présence depuis quelques temps déjà. Aurait-il du se tourner plus tôt ? Il ne savait pas mais resta perplexe devant la jeune femme qui semblait réfléchir aux deux choix qui s'offraient à elle : s'enfuir ou parler. Étrange dilemme, car cela revenait au même – qu'elle lui adresse un mot ou qu'elle prenne ses jambes à son cou, il ne broncherait pas tout de suite. En effet, une grande majorité de son cerveau était encore plongé dans le livre qu'il venait de quitter à l'instant, et l'autre moitié était consacré à Reine de cœur – comme d'habitude dirons-nous, à présent que les rumeurs qui circulaient disaient toutes que Bouton de rose en craquait pour Madame Cartwright et qu'il était presque impossible de les arrêter.
Phœnix baissa les yeux, en cachant ainsi ses iris marrons. Il était déçu que ce ne soit pas Reine de cœur qui se trouvait ici, derrière cet arbre, à l'épier, mais que ce soit Dix de pique. Quel mal y avait-il à être amoureux ? Non, il n'était pas amoureux ; ou du moins, se l'interdisait de le penser. Éternel romantique et gentleman, Bouton de rose refusait d'avouer qu'il avait un minime sentiment pour la souveraine du Pays des Merveilles. Et surtout, ne voulait pas se retrouver face à Georgie, qui semblait avoir besoin de quelques petites explications... Ce n'était pas parce qu'on était galant qu'on était obligé de faire la cour tous les jours avec la même demoiselle – bien que, tout le monde le savait, Phœnix n'était pas un homme à femme – même si pour l'instant, sa seule prochaine cible presque évidente était Reine de cœur, si il arrivait à se faufiler entre les cartes, Dix de pique en première. – Qu'es-ce qui ne va pas chez toi Phœnix ? – demanda-t-elle alors. L'intéresse releva la tête vers la carte, number one dans celles qu'il devait dévier pour atteindre son but – Sais-tu, Dix de pique, qu'il ne faut pas toujours tourner la page, mais parfois la déchirer ? – répondit-il d'un ton presque posé. En effet, il était plutôt stressé, car il n'avait aucun plan imminent pour échapper aux foudres de Georgie... Elle devait être très en colère contre lui, car après leur nuit plutôt mouvementée, il était partit sans un mot et depuis, ne se seraient pas revu. Puis, généralement, les femmes qu'on laissait de cette façon étaient plutôt haineuses envers les hommes qui avaient osé agir ainsi envers elle – c'était ce qu'il avait lu dans les livres ; comme quoi, ce n'est pas pour rien que ces ouvrages dégoulinant d'encres existent.
La belle brune était toujours là, sans partir, certainement perplexe après ce que lui avait gentiment dit Phœnix. Il savait qu'elle n'allait pas bouger ; c'était typique chez les femmes. Il ferma son livre d'un geste ferme, avec un soupir, et se leva, pour faire face à Georgie. – Il y a des effluves de liberté que l'on respire à certains moments, et qu'on oublie. Fâcheusement, tu fais partit de ceux qu'on abandonne rapidement – continua-t-il. C'était sûr que cela n'allait pas aider Dix de pique à calmer son irritation. Il espérait juste qu'elle ne le défigurerait pas avec ses longs doigts agiles et prometteur de bonheur – sauf qu'à ce moment-là, ils prévoyaient plutôt le contraire...

(désolée pour la médiocricité de mon post, mais je l'ai fait à l'arrache pour que tu ne n'attendes pas trop ^^' Si quelque chose ne va pas, n'ésite pas à me mpotter, je modifierais ça avant de partir (8 )

Sans même se donner l’air de s’intéresser à elle, Phoenix semblait encore dans ses pensés. Georgie avait espéré que leur retrouvailles seraient plus chaleureuses mais malheureusement Phoenix avait tout l’air encore fraichement dans ses rêves les plus absurdes comme par exemple se taper la Reine. Ha! Georgie riait intérieurement de ce souhait stupide. Jamais il ne pourrait obtenir quelquonque avances de la Reine. Impossible. Et pourtant, il s’emblait tellement obsédé par elle … Elle le ressentait et cela lui fendait le cœur. En voyant qu’il ne fit aucune remarque sur le parfum de rose qu’elle s’était aspergée, exprès pour lui, elle voulu lui rappeler combien la nuit d’amour qui s’était passé entre tout les deux avait était magnifique. Mais il n’avait pas l’air du même avis, c’est pourquoi elle préféra ne pas faire référence aux déclarations qu’il lui avait faites, il n’y a pas si longtemps d‘ailleurs. Elle s’assit contre l’arbre et maintenant qu’il était debout, devant elle, elle pouvait voir ses yeux magnifiquement bruns, qui fuyaient les siens. Son regard pétillait, mais pas pour les bonnes raisons. Il sortit soudain une phrase qui calma vite fait le Dix de Pique. Il fit encore une allusion, mais depuis le temps, Georgie comprenait ses phrases si poétiques et parfois si cruelles.

GEORGIE_ Alors c’est ça? Tu m’abandonne? Comment ose tu m’abandonner ? C’est moi qui lâche les hommes quand je m’ennuie, ça n’a jamais été l’inverse. Pourquoi t’obstine-tu à me fuir ? As-tu peur de tes sentiments …

Et puis elle ajouta plus doucement :

GEORGIE_ … envers moi ?

Phoenix la regarda d’un air perplexe. Si il n’était pas un jeune homme calme et posé, il aurait surement éclaté de rire. Mais il garda son sang froid. Puis, aussi bizarre que ça puisse être, il lui demanda d’un air détaché :

PHŒNIX_ Serait-ce un parfum de rose que je sent là ?

Georgie éclata de rire. Pardon ? Voilà qu’il changeait de sujet pour ne pas avoir à répondre. Mais en même temps, que répondre à cela. Il savait bien que toutes réponses sincères n’aurait pas plut à Georgie. Et puis il s’emblait vraiment attiré par elle, mais n’avait aucun sentiment. Si il avait été un Don Juan, il l’aurait surement enlevé sur le champs et ils auraient passé la nuit ensemble. Georgie se leva et embrassa la joue du Bouton de Rose. Il rougit soudainement, comme si il ne s’y attendait pas. Elle s’avait qu’elle lui faisait de l’effet, mais elle le savait bien trop coincé et bien trop amoureux de la reine pour qu’il se passe quelque chose sans qu’elle prenne les choses en mains. Elle le dévora du regard puis s’assit de nouveau près de l’arbre et lui tendit la main pour qu‘il puisse la rejoindre dans l‘herbe fraichement moelleuse. Elle n’allait pas le forcer. Allait-il fuir ou tout simplement s’envoyer en l’air avec elle ? L’avenir nous le dira …

Phœnix ne cessait de penser à Reine de cœur, qui hantait toujours ses esprits quand il ne lisait pas de livres. Phœnix n'arrivait pas à se résigner. Plus le temps passait, et plus il la voulait. Au point que ça lui fichait la trouille. Au point de redouter tous les moments où il ne pouvait l'apercevoir. Et pourtant, le Pays des Merveilles était un véritable supermarché, comparé à Londres. Si il le voulait, il pouvait encore passer quelques temps avec Georgie mais non, pas possible, il ne pouvait pas. Il ne voulait pas ; cela lui semblait infidèle. C'était la reine après tout, la reine de son cœur, la reine du Pays des Merveilles. Mille fois plus belle que cette malheureuse Dix de pique, qui passait son temps à le pourchasser. – Alors c’est ça ? Tu m’abandonnes ? Comment ose tu m’abandonner ? C’est moi qui lâche les hommes quand je m’ennuie, ça n’a jamais été l’inverse. Pourquoi t’obstines-tu à me fuir ? As-tu peur de tes sentiments... – Hahah. Phoenix se mit à sourire, doucement, avec une touche d'ironie, qui faisait certainement rager Dix de pique, qui était une spécialiste pour reconnaître ce genre d'expression ; en effet, Phoenix, qui faisait exprès de ne pas cacher son air narquois et moqueur. Et bien, quel mal y avait-il à quitter les femmes ? C'était bien pour cette raison qu'il ne tombait jamais amoureux de ce genre de femmes, elles préféraient larguer que être larguées, et perdaient la tête quand elles se retrouvaient abandonnées par les hommes qu'elles avaient prévu de laisser seul dans le labyrinthe du Pays. Oui, c'était bien ça qui faisait rire Bouton de rose. Il riait maintenant comme si il venait d'entendre une blague, tellement drôle qu'il fit semblant de s'essuyer une larme invisible derrière ses lunettes à double foyer. – … Envers moi ? – Quels jolis mots. Cependant, il ne comprenait pas réellement leur sens. Ou faisait en sorte que la belle naïve croie qu'il ne les captait pas correctement. Elle pensait, toujours avec beaucoup de candeur, que Bouton de rose était amoureux d'elle, qu'il était un fan et qu'il se jetterait d'une falaise pour lui plaire. Son sourire disparût rapidement, comme quand on mettait une personne face à une vérité incontestable – très contentieux au fond de lui.
– Serait-ce un parfum de rose que je sens-là ? – C'était bien l'art de détourner une conversation qu'il maniait à la perfection dont il faisait preuve ici. Un ton stoïque, comme envoûté. Oui, il passerait bien encore un peu de temps avec Dix de pique, mais seulement un peu. Le reste était entièrement consacré à Reine de cœur. Non, Phœnix était du style fidèle, il ne pensait qu'à celle qui siégeait dans son cœur à longueur de journée, et même quand il se retrouvait au lit avec une autre personne. Ce qui était certainement fort regrettable pour Georgie-la-souffre-douleur. Mais il avait pitié d'elle et chacun des faits et gestes de Dix de pique lui inspiraient une sorte de compassion cruelle.
Un petit baiser. Oh, qu'il aurait aimé que ce soit Reine de cœur ; et ce fut cette pensée qui enflamma son visage, et fit parcourir son corps de millier de frissons. Phœnix était possédé par Reine de cœur, et la seule idée que ce n'était pas elle qui était là, à tenter de le charmer pour s'amuser un peu le peina. Son expression perdue disparut de son visage et il s'attarda longuement sur le regard suppliant de Georgie. Comme elle lui faisait pitié ! Ce désir si suppliant, Phœnix se serait presque attendri devant elle. Mais elle n'était pas Reine de cœur, de son cœur. Et quand elle lui tendit la main, il faillit lui rire au nez, mais sa bonne foi l'en empêcha. Il était bien trop gentil pour faire une chose pareille ; et G. ne méritait pas ça, elle avait suffisement souffert. Et il comptait bien le lui faire comprendre. – Dix de pique, les vieux éléphants partent loin de leur famille pour mourir dans le cimetière des éléphants. A ce moment-là, ils se contentent de ce qu'ils ont, et non de ce qu'il veulent ou de ce qu'ils ont eu. Ils ne demandent plus rien ; et meurent. – Puis il s'apprêta à partir, pour pouvoir lire tranquilement son livre ailleurs.