Quand le pays des merveilles fête le retour de l'été. (topic commun)

Amusez-moi. Messages : 159 Date d'inscription : 05/12/2008

" Nom d'un rhinocéros femelle en période de gestation ! Tous ces énergumènes, aussi amusants soient-ils, commencent à me pomper l'air avec leur euphorie à deux écus ! "

La douce et délicate Alice venait de pousser un joli juron qui, c'était le cas de le dire, jurait prodigieusement avec son visage angélique. D'accord, elle était blonde, gentille et tout et tout, mais fallait pas charrier : le sable dans les yeux, c'était parfaitement inacceptable. A croire qu'aucun d'entre eux ne lui portait jamais la moindre petite attention. Elle était habituée à ce qu'on l'ignore superbement depuis le début mais il y avait des limites à tout. Elle avait justement choisit de se rendre sur la plage pour échapper un moment à la folie ambiante et admirer les vagues s'écraser sur la plage dorée. D'ailleurs le soleil était sur le point de se coucher. Tout était parfait en somme ... ou presque. C'était sans compter sur les pauvres fous qui peuplaient ces contrées. Ils avaient soudain débarqué comme un seul homme sur l'étendue sablonneuse mais avec le fracas d'au moins dix huit milles pachydermes, écrasant au passage la pauvre Alice qui tentait tant bien que mal d'offrir une protection à sa chère Dinah. Avant même qu'elle ai eu le temps de se relever, des chapiteaux s'élevaient, des tas de bois s'amoncelaient, le tout en prévision d'une fête particulièrement grandiose. La petite blonde se creusait la tête en vain : aujourd'hui ce n'était même pas le non-anniversaire de la reine ! Le roi peut-être ? Non, ces deux-là étaient probablement nés le même jour, à la même heure, minutes, secondes et tutti quanti. Il était hors de question qu'elle demande quoi que ce soit à ces bizarreries de la nature. Primo parce qu'ils s'étaient montrés particulièrement impolis envers elle et deuxio, parce qu'ils ne lui répondaient jamais. Les yeux rivés sur la boule de feu rouge qui disparaissait à l'horizon, Alice eut soudain une illumination.

" Mais bien sur Dinah ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ! C'est la fête du retour de l'été ! Ces pauvres fous sont ... et bien oui, tellement fous qu'ils croient chaque année qu'il ne repointera jamais le bout de son nez. du coup, ils sont littéralement transportés de joie à chaque fois. "

Évidemment, tout cela allait encore servir de prétexte pour faire tourner champignons magiques et autres substances douteuses jusqu'au bout de la nuit. Alice désapprouvait totalement ce genre de comportement. Le monde n'était-il pas assez fou pour vouloir le fuir et en rejoindre un autre tout aussi déjanté ? Cela n'avait aucun sens. De toutes façons, ce mot n'existait même pas ici. Les sourcils froncés, la petite fille épousseta vivement sa robe bleue et alla s'isoler (autant que faire se peut) sur un rocher à moitié immergé.

" Ce qu'ils peuvent avoir l'air bête à courir dans tous les sens ! Regarde là-bas, le lièvre de mars va encore faire son numéro du poirier sans les mains."

Mais, bizarrement, plus elle les regardait et plus ses jolies lèvres s'étiraient en un charmant sourire. Tout semblait trop parfait : toute cette joie, toute cette excitation, cet engouement ... Alice savait par expérience que les happy-ends n'existaient au pays des merveilles. Bien au contraire, sous les cascades de sirop à la fraise et et les collines de sucre glace se cachait bien souvent une perspective bien plus cruelle. Et ce n'était pas pour déplaire à l'innocente enfant : après tout, il fallait bien les punir ces idiots qui avaient oser piétiner sa jolie robe.

Citation :: Ordre de passage;

Apollon M. Stevens
Athénaïs V. Gordon
Callisto E. Harvey
Domitille U. MacLeod
Louise Montmorency
Mazarine K. Reilly
Narcisse Lutwidge
Rosemary Cartwright
Stanislas Paradox
Viridiana S. Kowski
Yliès L. Esquire
Zadig Cartwright
Zaïa D. Stymest
Zéphir Dodgers

Invité

Le début de l’été pointait le bout de nez. Enfin, le chasseur allait t’il pouvoir s’extasier à la vue de toutes ces muses joliment dépravées. Bientôt, elles allaient se dévoiler aux yeux pervers qu‘il possédait, pour ne lui en faire que toujours plus baver. En effet, il ne faut pas croire qu’un tel travail de charme soit chose facile avec les temps qui court. Trop rapide, l’horloge continue hargneusement sa folle course vers on ne sait quel but insensé. Satisfaire l’une, ne pas blesser l’autre, n’en ravir aucune, pour finalement s’amuser du désespoir de chacune. Joie sans précédent pour cet Apollon terriblement charmeur, aux envies diront nous, bien loin d’une quelconque saveur. Ici, seuls les plaisirs et les jeux cruels, paraissent trouver grâce pour le doux regard d’un amant hypocrite, et machiavéliquement habile. Vêtu de sa plus belle tenue, voilà que le jeune adonis semblait déjà faire fondre la nature blessée. Lente et vilaine agonie, pour celle qui pensait posséder toute la plus pure beauté du monde de la chère enfant, légèrement aliénée, il en va s‘en dire. L’inconnu des comtes de fées, allait soigneusement se construire une réputation. L’une de celle, que l’on ne peut vraisemblablement pas longtemps ignorer. La plus détestablement parfaite et non moins redoutée. Qui se frotte aux travers du précieux cinglé, ne doit pas s’étonner servir de repas à son ventre affamé.

Les préparatifs allaient bon train sur la plage. Eclats de rire, hurlements rageurs, gâteaux danseurs, ballons serviles. Un joyeux mélange de couleurs et de senteurs. De sensations et de promesses, se faisant pour le moins discrètes. Il ne faudrait tout de même pas que les vils créatures de cet univers désenchanté, n’en viennent à encore une fois tout éclater ! Le torse en grande partie à l'air sous un morceau de tissu pandouillant, les jambes à moitié dénudées. C’est un short court, dans des teintes beige, qu’il prit pour tenue appropriée. Il était clair que son physique de rêve, ne pouvait être mieux en cette radieuse soirée. Car après tout, il fallait faire plaisir à ses dames, qui bientôt allaient devoir se confronter. Ah, c’est en effet, une chose à laquelle il n’avait pas eu le temps de se préparer. Esquissant un léger sourire en coin, et se mettant automatiquement à trifouiller ses cheveux déjà bien dépeignés, qu’allait t’il bien pouvoir leur inventer ? Finalement, c’est d’un pas tranquille qu’il entreprit d’avancer vers l’endroit que son cœur lui soumettait. Dans son histoire, il ne faut pas chercher de morale. D’après lui, cette notion inventée de toutes pièces par l’espèce humaine, n’est là que pour nous faire réfléchir de trop, et regretter nos actes manqués. En soit, c’est un insecte qu’il faut au plus vite écraser. Pardon ? De qui nous parlions ?

Marchant d’un pas assuré sur l’intéressante plage. Voilà qu’il songeait à bien plus subtil qu’il n’y paraît. Derrière cet air de jeune premier, il y avait un cerveau à n’en point douter. Roses opposées, duchesse prétentieuse, huître fouineuse, un tas d’autres spécimens s’y ajoutant. De quoi prévoir une ravissante bousculade. Soudain, le regard incandescent du blondinet, s’arrêta net. Un drôle de point bleu éveillait sa fragile curiosité. Tentant d’en apercevoir les contours, il finit par perdre la masse de vue, à l’approche du fascinant bazar qui déjà bouillait d’excitation. C’était donc ça, la fête du retour de l’été ? Etirant ses bras derrière son crâne, et poussant un gémissement de bonheur, il lui semblait que l’évènement n’allait être qu’euphorie enivrante. Apollon approchant, ce fut la mélodie délirante qui parvint à ses oreilles impies. Suppliante petite mélopée, semblant le pousser à commettre encore une fois, les plus délectables des petites cochoncetés. A l’entrée, un tas de têtes aussi charmantes que saugrenues; Et non, aux pays des merveilles, pas tous n’avaient la chance de s’en réclamer être une.

« Bien le bonjour Monsieur le Chasseur ! » Après cette phrase, il sourit en guise de réponse. « Vous n’avez pas tarder, » dit l‘un. « Chacun vous attend, on veut faire votre connaissance. » Reprend l’autre. « Connaissance ? Qui a dit que les connaissances étaient des cadeaux ? » A présent, ce truc ne semblait pas vraiment humain. Bien qu’une bouche apparaissait sur ce que l’on pourrait apparenter à un visage. « Mes les cadeaux ne sont pas là, c’est une fête, pas un non-anniversaire! » Là, le beau trésor avait beaucoup de mal à suivre. Surtout que son regard de braise restait fixer sur une sorte de chèvre à lunettes, portant un chapeau haut de forme. « Qui parle de non-anniversaire ? J’en ai justement fait un pour ma grand-mère. » « Comment ça ? Tu as eu un mal de mer ? Mais je t’avais pourtant dit de ne plus faire de crêpes !» S’en fut terminé de lui. Apollon préféra s’éclipser avant qu’il ne perde plus de raison qu’il ne lui en restait. Sage décision diront certain, les autres ? Il n’en avait que faire.

A l’intérieur, c’était encore plus fou, jamais il n’avait cru pouvoir voir un jour des choses si idylliquement grotesques, sans queue ni tête, sans bras mais quatre jambes… Le jardin des fleurs, lieu où il avait élu domicile, était une perle dans le genre. Mais les passions charnelles reprenaient instantanément le dessus. Ici, tout était diffèrent. Il en avait presque mal à la tête. Cherchant une chaise, un banc, n’importe quelle chose pour ne pas trébucher. Il leva son regard, et c’est comme un enfant retrouvant sa mère, que ces yeux s’illuminèrent. Escaladant les parois molles et distordues, il finit par s’installer bien confortablement sur un toit de l’une des enseignes. D’ici, tout lui paraissait beaucoup plus clair. Enfin, jusqu’à ce que la chute ne le guette.

Invité

Ça y est, le soleil repointait le bout de son nez, réchauffant doucement le Pays des Merveilles, faisant rougir certaines fleurs du Jardin, cuir certains autres qui supportaient moins bien la chaleur. Mais d'une manière générale, ce fait échaudait les esprits, ce qui arrivait à point pour la fête du retour de l'été. Justement. Oui, admirez l'organisation impeccable du Pays des Merveilles. Tout le monde avait attendu avec impatience ce moment et, quand il fut décrété par sa Majesté la Reine que l'été était bel et bien de retour, tout le monde se précipita à la plage pour célébrer tout cela. Une fête incontournable et même les personnalités les plus dérangées de ce monde déjanté étaient au rendez-vous. Ou plutôt même les gens les plus normaux qui faisait tache dans ce monde de folie ne manqueraient pas la fête. La preuve, la bougonne de service était là. Espérons qu'elle tienne sa langue au sujet de la Reine, faute de quoi, des têtes tomberaient ce qui gâcherait considérablement la fête.

La Duchesse, parée de sa plus belle robe débarqua à la fête, bien décidée à profiter de cette occasion en or pour -enfin ! - se faire une place au Palais. Bon, d'accord, elle était un peu optimiste. Beaucoup même. Mais si vous avez le malheur de lui rétorquer cela, elle vous rétorquera sèchement qu'elle a simplement de l'ambition. L'ambition de reconnaître son droit de sang, que diable ! Bon, espérons au moins que ce soir, sa Majesté ne l'ignore pas une fois de plus. C'était donc des plus déterminée qu'elle fit son entrée dans la fête, bien entendu après être restée soigneusement à l'écart quand le temps des préparatifs était lancé. Elle avait sa stratégie, bien sûr : superviser le tout et critiquer ce qui avait été fait. Inspectrice des travaux finis pour faire court. De quoi satisfaire ses airs de grande dame et sa tendance naturelle aux caprices. Après avoir soupiré sur un ou deux convives qui ne lui avaient rien demandé, critiqué la tenue d'une fleur fragile qui partit en pleurs, elle jugea qu'elle pouvait faire son entrée et approcha du coeur de la fête. Elle aperçut bon nombre de ses connaissances, dont beaucoup qu'elle voulait éviter au maximum d'ailleurs et décida que la meilleure chose à faire serait de se trouver un lieu où s'asseoir, si possible prêt des champignons : là où elle verrait et entendrait tout. Elle n'était pas du genre curieuse, non ça c'était la spécialité de cette fouine d'huître, simplement, cela rendrait la soirée plus intéressante et lui permettrait de glaner des informations précieuses pour sa cause. Ou même de faire de nouvelles connaissances qui pourraient lui être d'une aide précieuse, qui sait ? Elle se contenta d'observer les convives arriver et se demanda si Yliès viendrait ou s'il était quelque part en train de taillader elle ne savait trop quoi pour lui même ne savait quelle raison. Elle-même ne savait pas quelle possibilité elle aurait préféré. Au moins, s'il était là, elle aurait pu veiller que cette foutue Domitille ne l'approche pas de trop près, même si elle n'avait pas envie qu'il explose encore une fois. Ah ça non, elle se souvenait encore du non-anniversaire du Chapelier Toqué où son cher Dodo s'était mis en tête de bouffer le Loire avant de se retourner contre une pauvre Pensée du Jardin qui tremblait encore en le voyant arriver. Une honte qu'elle ne voulait pas revivre. Surtout pas quand de si grandes personnalités du Palais étaient dans les parages.

D'un air distrait, elle attrapa un champignon avant de l'enfourner puis regarda avec une mine dépitée une pauvre âme qui les dévorait comme si elle n'avait pas mangé depuis des jours. Elle sourit : la fête promettait d'être des plus intéressantes, si tant est que ce glouton n'ait pas l'hallucination mauvaise ! Quand bien même, ce serait aussi amusant.

La Rose Blanche Messages : 344 Date d'inscription : 05/07/2009

« Ta première fête de l’été Apollon, n’est-ce pas excitant ? N’est-ce pas formidable de voir l’été accepter de revenir chaque année ? Où est Zaïa ? Je veux profiter de se moment avec vous deux !»

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- Mais combien de fois faudra t-il te le répéter sombre crétin ? L'été revient tous les ans !

- Fais chier. Quand est-ce que ces animaux me laisseront tranquilles ? Bon, réfléchis ma petite Louise : tu as deux solutions. Soit tu n'y vas pas et tu passes le restant de tes jours à te cacher derrière les hortensias du jardin dans l'espoir que l'autre folle ne te retrouve pas ... Soit tu y vas gaiement, tu te mets minable, tu n'adresses la parole à personne, tu te fais ramener chez toi par un type bizarre parce que tu ne te rappelles plus de ton adresse, tu te réveilles le lendemain avec une envie de mourir intolérable et tout ça, en espérant que ces débiles ont raison et que l'été ne reviendra plus jamais. Fais chier.

- A ta santé, foutu été ! chuchota t-elle avant de vider son verre d'une traite.

Invité

"L'été est revenu ! Il est de retour ! Oui, enfin !"

Voilà ce que notre Simili-Tortue fanfaronnait à travers tout le Pays des Merveilles, réveillant par là même ceux qui avaient eu la mauvaise idée de rester à lambiner quelque part sous un arbre. La brave petite était folle de joie et dire qu'elle était intenable serait un euphémisme. Elle semblait parvenir à se téléporter d'un bout à l'autre du Royaume sans le moindre mal, dans le seul et unique but de faire partager sa bonne humeur à tous ceux qu'elle croisait. Ou plutôt tous ceux qui se risquaient à croiser son chemin. Mazarine était donc littéralement intenable et sautillait ça et là, attendant que la fête du retour de l'été débute enfin.

Après avoir patienté tant bien que mal le commencement de la plus célèbre garden -ou plutôt beach- party du Royaume, elle s'y rendit le coeur joyeux. Elle portait une ravissante robe des plus légères et par là, des plus aguichantes. Mazarine était pourtant loin d'être comparable à l'une de ces fleurs qui viendraient ici pour se pavaner dans leur plus belle tenue, au risque d'être guindées au possible. Non, non, tout ça, très peu pour notre petite Simili-Tortue. Elle aurait presque osé dire qu'elle ne cherchait qu'une seule chose : être à l'aise dans ses baskets. Seulement, on lui avait toujours appris que porter des baskets était très inconvenant. En somme, quelque chose de très malpoli pour ce brave été qui méritait tout de même qu'elle porte sa plus belle robe. Un tel événement valait bien la peine qu'elle fasse un tant soit peu d'efforts. Ça et le fait qu'elle savait très bien que, tout le Royaume se pressant à cette célébrissime fête, celle où il faudrait être, Narcisse serait de la partie. Narcisse entouré de dizaines, non, non, de milliers de fleurs toutes plus alléchantes les unes que les autres. Bref, le genre de concurrentes, pour ne pas dire ennemies, qu'il faudrait prendre au sérieux. Le genre de concurrentes qui méritaient qu'elle prenne la peine de mettre sa robe bleu à volants qui avait bien raccourci avec l'âge... Et son amour nouveau pour Narcisse.

Inutile de dire que Mazarine arriva parmi les premiers à la petite fête. Elle assista à tous les préparatifs, en sirotant tranquillement son thé et donnant des conseils à tout va, quand elle ne racontait pas tout simplement sa vie. Allez savoir pourquoi, cela n'enchantait pas toujours les personnes en question. Et puis, elle partit s'asseoir dans le sable avant de tremper ses pieds dans l'eau en attendant que tout ce beau monde arrive. Inutile de dire que d'un oeil, elle guettait l'arrivée du Valet de Pique, excitée comme elle pouvait l'être de vouloir lui faire part d'une de ses nouvelles trouvailles. Un moyen comme un autre de l'empêcher de tourner autour des jeunes donzelles, que voulez-vous. Elle vit l'étrange Louise arriver avec sa mauvaise humeur légendaire et ne se risqua pas à aller lui parler. Bien trop dangereux, surtout qu'elle était armée d'une coupe. Qui sait de quoi elle aurait pu être capable, après tout. Tout le monde la disait étrange, à la limite de la folie. Et les rumeurs avaient trop souvent raison...

« L’été s’annonce prometteur dis donc ! As-tu mis ta mauvaise humeur de côté pour cette journée de fête ? »

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