White Rabbit
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 Aujourd'hui je ne t'aime plus. pv

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MessageSujet: Aujourd'hui je ne t'aime plus. pv   Aujourd'hui je ne t'aime plus. pv I_icon_minitimeMar 31 Mar - 20:51

    Aujourd'hui je ne t'aime plus; ou peut-être était-ce hier ?

    Une nouvelle fois la nuit s'était éloignée; silencieusement et avec toute la grâce dont elle était capable; et je me retrouvais perdue au milieu de cette clarté aveuglante. Mes yeux cernés de noir le cherchaient du regard; ne le trouvant nul part. Il s'était enfui, lui aussi, ou peut-être l'avais-je de nouveau repoussé, las de ses caresses et de ses délicieuses insultes. Où m'égarais-je encore ? Ces plaisantes couleurs qui s'étalaient sous mes yeux émeraudes ne m'étaient pas familières; mais ici bas rien n'était familier bien longtemps. Au loin déjà s'éveillaient les femmes vicieuses qui peuplaient le jardin, et je les entendais minauder, cherchant à philosopher sur des sujets variés mais se cantonnant cependant à toute la superficialité dont elles étaient dotées. Leurs piailleries résonnaient avec force dans la forêt et je m'éloignais en sautillant, m'appliquant à chercher un refuge. Mon fabuleux haut-de-forme se balançait au sommet de mon crâne, entamant une danse délirante, penchant dangereusement à gauche puis à droite au rythme de mes pas. La voilette brodée de dentelle noire qui recouvrait mon visage diaphane se soulevait et s'affaissait à chacun de mes bonds, et ses caresses furtives déclenchèrent mon hilarité tandis que j'effectuais une bifurcation à travers bois.

    Je stoppais ma course subitement lorsque je me retrouvais à l'entrée du populaire et réputé dangereux et enchanteresse labyrinthe du pays des merveilles. Était-il véridique que sa forme changea chaque nuit; ne permettant en aucune façon de retrouver son chemin deux jours de suite ? Ni même d'en apprendre les pièges; ou encore de se tracer des repères. Quelle fabuleuse invention n'était-il pas ? L'avais-je déjà traversé ? Oh, sans nul doute puisqu'à la sortie se situait la demeure d'Uriel; laquelle d'ailleurs ne me revenait pas en mémoire. Effets pervers des drogues que j'ingérais quotidiennement ou était-ce parce-qu'il m'enfermait généralement des heures; ou des jours, ici la notion du temps n'était pas fixe; dans sa chambre à coucher ? Je soupirais d'excitation au souvenir de ses caresses et de ses violentes fureurs. Il manquait à mon corps mais je n'avais étrangement aucun désir de le retrouver. Ma tête et mon cœur s'étaient toujours refusé à une cohabitation amicale et se faisaient sans cesse la guerre. La personnalité inconstante d'Uriel avait entrainé mes organes vitaux à agir de la sorte. Ou alors avaient-ils toujours été ainsi, seulement Uriel était la seule personne qui parvenait à me révulser autant qu'à m'attirer irrémédiablement vers lui. Perdue dans le tourbillon de mes pensées, je ne m'étais pas rendue compte que je m'étais mise à avancer. Combien de fois avais-je tourné à droite; combien à gauche ? Avais-je déjà croisé cet étrange bosquet qui remuait comme si quelque chose le grattait affreusement ? Je tirais, de dessous mon haut-de-forme, une cigarette et un reste de champignon que j'engloutissais aussitôt. Je grattais une allumette sur le bord de ma chaussure et enflammais l'extrémité de ma cigarette. J'aspirais profondément et tournais sur moi-même, les bras tendus vers le ciel. Le bosquet n'était plus à sa place. Je le cherchais des yeux, tournant sur moi-même plus lentement jusqu'à ce que je sente quelque chose caresser ma cuisse. Je me retournais en titubant légèrement. Je mis un instant à me rendre compte que le bosquet se tenait à mes pieds; à deux mètres de sa place initiale. Ou alors était-ce moi qui m'étais rapprochée de quelques mètres. Ou était-ce simplement un tour de mon esprit engourdi. Je tirais de nouveau sur ma cigarette et m'accroupis face à la verdoyante plante. Il m'avait semblé qu'elle avait bougé. Rêvais-je ?

    PLANTE : Non, tu ne rêves pas.
    NELCHAEL : Oh. Il m'avait pourtant semblé ..
    PLANTE : Serais-tu perdue ?
    NELCHAEL : Non; pour se perdre il faudrait en premier lieu vouloir aller quelque part. Moi j'erre, j'ai donc peu de chances de me perdre. Bien qu'il m'arrive de perdre quelque chose quelques fois; je perds souvent la tête par exemple.
    PLANTE : Et aujourd'hui, qu'as-tu perdu ?
    NELCHAEL : J'ai retrouvé ma tête; mais j'ai perdu un homme qui change sans cesse de masque. Il est de cette race aristocratique qui réside à l'extérieur du labyrinthe; là où on philosophe sur le sort de ceux qui habitent vers les forêts .. Saurais-tu le retrouver ?

    Je baissais les yeux vers la plaisante plante.. qui avait disparue. Je tirais soucieusement une latte sur ma cigarette et me laissais tomber à terre.

    NELCHAEL : Quelle gentillesse; quel altruisme ! Elle est partie à la recherche de mon Uriel; il ne me reste plus qu'à attendre.

    Je m'assis en position du lotus; relevant mon élégante robe à la moitié de mes cuisses; découvrant mes fines jambes. Je fermais les yeux et inspirais de nouveau le mortel poison; puis je rouvris soudainement mes paupières. L'odeur mentholée de ses cigarettes m'avait assaillit.


    NELCHAEL : Elle t'as trouvée ? Tu es bien en retard Uriel.
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MessageSujet: Re: Aujourd'hui je ne t'aime plus. pv   Aujourd'hui je ne t'aime plus. pv I_icon_minitimeMer 1 Avr - 18:13


    « Et toujours le jour recommence ! Grogna-t-il. »

    Pour ne pas changer, Uriel exprimait son mécontentement matinal. Il n’était pas le jour. Il n’aimait pas tellement la nuit non plus, ceci dit. Il n’aimait rien, comme il aimait tout, et tout ceci rageusement confondu dans gigantesque mélange d’absurdes, de logiques, de goûts et d’arbitraire. Ce matin-là, pourtant, tout portait à croire qu’il allait être d’une humeur massacrante pour quelques bonnes heures, au moins. Rien ne lui allait, il se sentait l’envie de taquiner la méchanceté gratuité auprès de qui voulait l’entendre. C’était, en fait, de ces jours où il serait fort bien retourné se coucher, mais pour lesquels il éprouvait la vive envie d’en voir la fin… quand elle viendrait. Recelant un nouveau paradoxe lui étant propre, Uriel espérait simplement le changement, parce qu’il n’y avait que dans le changement qu’il pouvait trouver (et encore, la plupart du temps seulement) une forme abstraite de satisfaction. De toute façon, il n’avait d’autres choix que de prendre la vie comme elle lui venait. Somme toute, comme tout le bon peuple du Pays des Merveilles.

    Il pesta de nouveau contre on-ne-sait-trop-quoi, et s’engouffra dans le chemin sur sa droite. Il venait à peine de mettre le pied dehors, de passer une nuit à veiller et à s’émerveiller, mais il trouvait encore le goût des ballades, ou plutôt le goût d’un temps à tuer au mieux, et loin d’une demeure l’ennuyant profondément. Il ne se passait décidemment rien ces temps derniers, et cela le frustrait au plus haut point. Certes, il n’en fallait pas davantage pour y parvenir, mais ce sentiment se voyait quelques fois accru, quelques fois diminué, suivant la courbe du soleil dans le ciel, la présence de la lune… et l’absence de sa belle.

    Plus changeant que d’habitude néanmoins, Uriel s’avéra, en effet, d’une humeur exécrable quand, alors qu’il arpentait un énième chemin parcourant la contrée, une plante s’imposa à lui. Pas n’importe quelle plante, pas de celles auxquelles l’on jette un regard avant de passer son chemin sous un regard indifférent ou juste dédaigneux, mais de celles qui, en plus d’apporter généralement des nouvelles d’une importune utilité, jamais n’abandonnaient leur étrange quête. Uriel n’eut pas la moindre attention, d’ailleurs, pour ce nouvel interlocuteur, comme s’il n’avait été qu’un pan du ciel se dérobant à son regard par coutume. L’autre ne l’entendit pas de cette oreille.

    « On t’espère, lui dit-on.
    - L’espoir est aux naïfs ce que vous autres vous êtes à ma contrariété, rétorqua un Uriel exagérément froid en poursuivant sa route d‘un pas vif. Cesse donc de m’importuner avant qu’il ne me prenne l’envie de te manger au souper.
    - Uriel, le lunatique. »

    Dans un regard noir, Uriel lui rendit cette réplique avec amertume d’un léger grognement. Il ne s’arrêta pas davantage. Il n’avait aucune envie de s’attarder dans les quelques devinettes disséminées par le malice de cette contrée. Il ne connaissait que trop bien cette multitude d’êtres susceptibles d’aider comme de piéger. Il en était. Et ce n’était pas le moment de jouer. Ce n’était jamais vraiment le moment tant qu’il ne l’avait pas dit, cela étant dit.

    « Elle t’espère. »

    S’arrêtant net, Uriel tourna vivement les talons. Le propos n’était pas tant changeant en comparaison de précédemment, mais il y avait une façon, cette façon, de le dire. Scrutant l’étrange plante, il douta de pouvoir s’y fier encore quelques secondes avant de céder à l’espoir. L’espoir de la voir. Revenant sur ses pas, il se laissa conduire sans plus de cérémonies. Méfiant, il eut un regard inquisiteur pour les alentours sans pour autant y trouver de quoi redire à l’intégrité de qui que ce fût. D’ailleurs, quand ils pénétrèrent dans le labyrinthe, Uriel dût bien se fier davantage à son guide qu’à son instinct, puisqu’il n’avait pas plus qu’un autre cerné les mécanismes de cet endroit. Pour dire vrai, il évitait autant que possible de s’y aventurer. C’était autant de raisons d’être contrarié, pourtant, quand il la vit, tout cet obscur s’effaça telle la brise. Il ne s’en étonna aucunement. Il en recueillit simplement les fruits, avançant, sans plus de gratitude.

    « On est en retard que lorsqu’on sait être attendu, répliqua-t-il froidement en s’approchant lentement. Et n’est-ce pas l’heure, pour toi, de disparaître ? »

    Quoi que ses propos furent assassins, son regard était amoureux. Il fût bientôt si près d’elle qu’il eut plaisir à soigneusement l’observer, sous cet angle aussi flatteur pour elle qu’il était indécent pour lui. Il ne s’en offusqua pas le moins du monde et tourna doucement autour d’elle, penchant légèrement la tête sur le côté pour réduire ou augmenter, selon le besoin, son angle d’observation. Un léger sourire satisfait se dessina sur ses lèvres, mais il eut quelque chose de plus sadique que de malicieux.
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MessageSujet: Re: Aujourd'hui je ne t'aime plus. pv   Aujourd'hui je ne t'aime plus. pv I_icon_minitimeMar 7 Avr - 22:36

    Mes yeux émeraudes se perdirent dans les abymes lagons de ses prunelles. Mon coeur une mélodie tambourinante accentuée de soubresauts gracieux. Le rythme sourd de mon organe vital battait avec une douce violence mes tympans. Je me sentais vide de tout, de rien; comme soulagée et agacée. Il faisait, en un regard, s'envoler la moindre de mes préoccupations et occupait, dès l'instant où ses lèvres s'étiraient en un sourire à la fois tendre et carnassier, la moindre de mes pensées et je le haïssais pour cette totale emprise qu'il avait sur moi. Il me tournait autour, ses pas légers foulant avec une divine grâce l'herbe verdoyante du labyrinthe, et il me souriait. Ce fameux sourire qui vous faisait douter; vous demander si l'éphèbe qui vous faisait face imaginait vos pires desseins ou le plus grand bien qu'il pourrait vous procurer. J'imaginais les deux; il avait ce don particulier de savoir faire du bien en faisant mal. Cette tendresse violente; ces baisers acides auxquels je ne savais résister. Il me rendait folle. Dès qu'il s'approchait je sentais les fragrance de sa peau s'incruster sur la mienne; cette hypnotique odeur qui s'effaçait bien trop tôt; ne me laissant pas le temps d'en apprécier toutes les odeurs; souvent contraires les unes aux autres; ce mélange étrange d'odeurs qui ne s'associaient pas.


    underconstruction
    (je m'excuse bien bas du retard .. bac oblige /: )
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MessageSujet: Re: Aujourd'hui je ne t'aime plus. pv   Aujourd'hui je ne t'aime plus. pv I_icon_minitime

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