Lou S. Domino L'Anonyme à Nommer.
Messages : 79 Date d'inscription : 31/08/2009
| Sujet: LSD ;; |Over.| Lun 31 Aoû - 0:25 | |
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ft. Simona McIntyre | LOU SACHA DOMINO dite l'Anonyme à Nommer."Il est consolant de penser que si la folie ne gagne rien au contact de la raison, en revanche, la raison s'altère au contact de la folie."
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One pill makes you larger And one pill makes you small And the ones that mother gives you Don't do anything at all Go ask Alice When she's ten feet tall
And if you go chasing rabbits And you know you're going to fall Tell 'em a hookah smoking caterpillar Has given you the call Call Alice When she was just small
When men on the chessboard Get up and tell you where to go And you've just had some kind of mushroom And your mind is moving slow Go ask Alice I think she'll know
When logic and proportion Have fallen sloppy dead And the White Knight is talking backwards And the Red Queen's "off with her head!" Remember what the dormouse said; "Keep your head, keep your head".
Jefferson Airplanes ; White rabbit ♪ C’est rond, ça brille, ça vole, ça pète, c’est joli. Lou, depuis un temps certain, suivait les petites bulles de savon sans se demander d’où diable elles pouvaient venir. La réponse à cette énigme se trouvait au fond du gouffre dans lequel la jeune fille faisait à présent du toboggan. Une chenille fumait le narguilé et soufflait ces bulles de savon. En apercevant Lou, elle s’étonna que cette bulle fût si petite, et difforme. Lou continua son petit bonhomme de chemin. Elle croisa un lapin blanc, trébucha sur la montre de ce dernier, joua aux cartes avec le deux de trèfle, écouta l’histoire de la simili-tortue, empêcha le chapelier fou de faire boire de l’eau bouillante au loir endormi, entendit la reine donner son ordre préféré, croisa le sourire du chat, obligea Tweedle-Dee et Tweedle-Dum à se séparer en passant entre eux, fut éblouie par la beauté d’un duo de fleur observant minutieusement leur nombril, croisa tout le pays des merveilles avant de s’endormir au beau milieu du labyrinthe en écoutant de la musique qui provenait d’un peu plus loin, où se fêtait le non-anniversaire d’une personnalité en vogue.
Le soleil picotait les yeux d’une jeune fille blonde et longiligne. Ses paupières se levèrent, dévoilant l’azur de ses yeux. Un sourire éclatant étira ses lèvres roses tandis qu’elle se levait. Alors le soleil descendit vers l’horizon en laissant place à l’absence-de-lumière, dite l’obscurité.
– Ouaaahh… Lou se tenait debout, les yeux mi-clos, ne distinguant pas très bien ce qui se trouvait tout autour d’elle. Petit à petit, les souvenirs de son aventure de la veille – du moins ce qu’elle pensait être la veille – lui revinrent. Tranquillement, elle continua à s’étirer : les jambes, les bras, le visage, le dos, le ventre, et les doigts de pieds en dernier. C’était sa façon de dire Bonjour au monde. Puis, la jolie demoiselle cligna des paupières trois fois, se demandant qui avait éteint la lumière. Elle regarda autour d’elle, distinguant peu à peu la verdure qui l’entourait. Le sourire scotché à ses lèvres, elle commença à gambader, prenant peu à peu conscience de sa liberté. Dans ce lieu, elle semblait seule au milieu des arbres. Il n’y avait plus personne pour lui ordonner de grandir, de cesser de s’amuser. Mais elle avait beau marcher, tourner à toutes les intersections vers ce qui semblait l’extérieur de l’endroit où elle se trouvait, elle se retrouvait dans un nouveau couloir de verdure, ce qui finissait par être ennuyant. Comme si on ne voulait pas qu’elle sorte de là. Lorsque cette idée lui effleura la cervelle, Lou se mit à courir à toute vitesse devant elle – une de ses façons d’exprimer ses émotions fortes – puis s’arrêta net. Elle s’assit contre un des murs d’arbres, et après avoir laisser échapper un son aigu du fin fond de sa gorge, se mit à bouder. C’est-à-dire qu’elle attrapa ses deux genoux, les ramena sous son menton, et fit une grimace. Elle resta ainsi environ douze minutes et quelques secondes, puis décida qu’au final, ce n’était pas si grave. Alors, elle leva les yeux. Et poussa un cri strident. D’un bond, elle se retrouva debout, courut – ou plutôt vola, vu le résultat que ça donnait – vers le premier arbre qu’elle aperçut, et en quelques instants y grimpa, jusqu’à la plus haute branche. Au pied de l’arbre, l’ayant suivi, se tenait le roi de cœur, qui passait par là. Pour Lou, c’était un potentiel ennemi, puisqu’il était plus fort qu’elle ; donc elle prenait les mesures qu’il fallait pour qu’il ne puisse l’atteindre. Mais, visiblement, elle ne présentait pas d’intérêt suffisant pour que ce Môssieur prit la peine de s’arrêter plus que les quelques secondes qui lui furent nécessaire à identifier l’individu qui avait troublé le calme du labyrinthe. Lorsqu’il fut partit, Lou redescendit de l’arbre. Et se rendit compte un peu tard, que justement, il était tard. Personne n’avait éteint la lumière ; par contre, le soleil était partit faire la sieste, et la lune se cachait derrière son copain le cumulo-nimbus. Tant pis. Puisqu’ils boudaient tous, elle s’amuserait toute seule. Elle tira la langue à l’astre nocturne, qui répondit en se cachant de son mieux. Dès lors, Lou était dans le noir quasi total. – Nanananèreuuu ! J’peux voir sans toi ! s’exclama Lou. Qui se prit les pieds dans quelque chose (allez savoir quoi) et se rétama de tout son long. Lorsqu’elle eut réussi à se relever, elle voulut lancer une nouvelle pique à la lune blanche, quand elle entendit des rires lointains. Pas un instant la naïve jeune fille qu’elle était ne songea que ces rires émanaient de fleurs qui se moquaient d’elle. Cependant, intriguée, elle oublia sa bataille avec la lune, et alla sans bruit vers la source des chuchotements. Ce qu’elle vit là lui coupa le souffle – à tel point qu’elle faillit s’étouffer toute seule. Trois demoiselles étaient là, bénéficiant de l’unique rayon que la lune daignait jeter sur la Terre. Leur beauté n’avait d’égale de celle de leur voisine. Heureusement que Lou se fichait bien de son physique à elle tant qu’il ne gênait pas les autres, sinon elle aurait prit un coup dans son estime personnelle. Signe de sa nervosité grandissante à l’approche d’une rencontre avec d’autres êtres humains – disons humanoïdes – Lou ne put s’empêcher d’attraper une mèche de ses cheveux qu’elle se mit à tortiller avec entrain. Elle inspira un grand coup ; l’air s’étrangla à nouveau dans sa gorge, elle toussa sept fois, et s’avança au milieu du croisement, et se retrouva devant les trois fleurs. Sans rien trouver d’autre à dire que : – Salut. Et elle sourit. Les trois jeunes fleurs se figèrent en fixant l’inconnue qui venait les déranger alors qu’elles échangeaient les derniers potins du merveilleux monde d’Alice. Lou sentait les trois regards sur elle comme autant de fuseaux lasers, qui l’observaient, l’analysaient. Rien de très agréable en somme, mais la blondinette ne réagit pas. Après tout, elle était nouvelle, et peut-être était-ce la coutume ici ? Pour elle, elle s’en fichait tant qu’on ne la rejetait pas. Finalement, une des trois demoiselles, aux yeux d’un bleu étincelant chuchota quelque chose à l’oreille de sa compagne, qui s’empressa de relater ses dires à la troisième, qui à son tour dit un secret à la première, et la ronde continua. Lou regardait cela, d’abord sans comprendre, puis en comparant ces gestes au jeu du téléphone arabe, puis avec un sourire extatique sur la face. Les trois fleurs ne payaient plus du tout attention à elle, mais elle se sentait capable de regarder ce spectacle jusqu’à l’aube – au moins. C’était un sentiment puissant qui la submergeait en cet instant : enfin, elle était arrivée chez les fous.
« … C’est meeeerveileux… ! Je pense que je n’ai jamais rien vu d’aussi fascinant ! On dirait des miroirs ! Mais, des miroirs genre, tu vois, qui déforment ou quelque chose… Enfin, je pense pas que ça existe. C’est… Wow ! Enfin, j’ai jamais vu ça ! Oh mon dieu. C’est juste… wow. J’veux dire…. Euh… C’est qui qu’a dit ‘grouiiik’ là ? » Lou se tenait debout face à un mur de verdure sur lequel, bizarrement, se reflétaient des couleurs associable à un lever de soleil. Ce qui était totalement improbable, puisque la dernière fois que la blondinette avait levé les yeux au ciel, il était d’un noir d’encre. Mais, pour l’instant, ce n’était pas sa première préoccupation. Quelqu’un avait dit ‘grouiik’. Or, elle était seule. Elle le savait, puisqu’elle était seule. Prudemment, Lou fit trois pas vers la gauche, regarda de chaque côté : personne. Elle revint dans sa petite impasse verte, fourragea dans les branches, ressortit la tête du fourré, quelque peu égratignée, mais le résultat était identique : personne. Elle baissa les yeux, mais aucun nain ne se tenait à côté de ses petits pieds. Elle leva les yeux, et s’aperçut que le ciel avait prit la teinte rosé des débuts de matinée. Mais elle fut distraite de cette découverte par un nouveau ‘grouiiiiiikkzzz’, qui, elle en était sûre, provenait d’en bas. Elle baissa le regard une seconde fois, mais toujours rien. – Montre toi, Grouikeur ! – Grouiiik. – Oh mais j’ai faim ! Avec tout ça, elle avait to-ta-l’ment oublié de se nourrir. Mais il faut la comprendre, elle avait passé la nuit à regarder trois merveilleuses personnes se chuchoter des choses à l’oreille, puis elle s’était réveillée devant des arbres aux couleurs du ciel. Alors, des détails si matériels que la faim, ça passe plutôt inaperçu…
Lou marche.
Lou marche encore.
Tiens, Lou vient de tourner à droite !
Lou marche toujours.
Lou marcha longtemps en chantonnant La vie en rose et en faisant des cabrioles, mais sans rencontrer personne d’autre que des silhouettes lointaines ; puis elle se retrouva soudainement hors de la verdure. Il y avait des maisons, des gens qui marchaient, des rues, des fleurs, des champignons, une mignonne petite fille blonde… Qui s’approchait. Alice leva les yeux, et les planta dans ceux de Lou. « Toi aussi tu t’es perdue ? Bienvenue… » Et elle lui sourit de toutes ses dents.
Et derrière le masque, qui se cache ?
PSEUDO : Mymoza. AGE : 15. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM : Euh... COMMENTAIRE ? :
J'espère être à la hauteur du forum (:
Dernière édition par Lou S. Domino le Dim 6 Sep - 1:11, édité 9 fois | |
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Domitille U. MacLeod
Messages : 501 Date d'inscription : 18/04/2009 Localisation : peut-être derrière vous en train d'espionner alors méfiez-vous...
| Sujet: Re: LSD ;; |Over.| Lun 31 Aoû - 10:10 | |
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bienvenue. Comme le dit si bien notre Apollon national, j'A-DO-RE ton pseudo. il gère trop la fougère.
bonne chance pour ta fiche, j'ai hâte de la lire. :D
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Lou S. Domino L'Anonyme à Nommer.
Messages : 79 Date d'inscription : 31/08/2009
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