2) Vous voilà bien attrapé ! Vous avez tardé à rentrer et vous voilà maintenant perdu au beau milieu du labyrinthe dans l'obscurité, faiblement éclairé par le croissant de lune. Comment allez-vous vous sortir de cette situation cauchemardesque ? Qui allez-vous rencontrer ?
La belle faisait les cents pas il fallait dire qu'elle aurait pu en faire mille que ça n'aurait rien changé, mais comment aurait-elle pu l'avouer? Rien que s'avouer cette évidence à elle-même lui était impossible, on lui prêtait d'ailleurs dans les discussions un égaux surdimensionnée la petite blondinette.
Mais peu importait en fait puisque de toute façon elle était toute seule et que dire qu'elle fut perdu ne l'aurait absolument pas aidé. Elle arpentait les couloirs en tapotant sur les buissons, à la recherche d'on ne sait qu'elle passage imaginaire. Ce maudit chat lui arrivait bien à trouver des passages secrets alors pourquoi pas elle? Ce monde devait bien pouvoir faire preuve d'un peu de justice et elle méritait surement de sortir. Peu importe en tout cas puisqu'elle en était certaine elle s'en sortirait très bien toute seule.
Elle s'occupait toujours d'elle-même et ça lui suffisait pour vivre de façon coquette, il fallait dire qu'avec le rang et l'argent qu'elle avait hérité de ses parents elle ne pouvait pas être dans le besoin.
Mais enfaite personne n'est dans le besoin par ici puisque le thé pousse dans les arbres et que l'on peut vivre uniquement de champignons magiques.
Elle avançait d'une démarche qui se voulait naturelle, mais le fait qu'elle tambourinait avec de plus en plus de force les murs de végétaux lui donnait une allure hystérique.
On ne lui prêtait pas comme vertu la patience à la Comtesse et ce n'était pas à tord, plus le temps passait et plus elle perdait son sang-froid. Pas du genre à pleurer, elle préférait la violence.
Ethalidès: Et bien peut-on savoir ce que tu fais Nelchael?
La jeune femme se retourna et le fusilla du regard, puis essayant de reprendre une attitude convenable elle prit un air plus détaché. Elle se tourna quelque secondes sans répondre, cherchant avec douceur entre les branchages, ou plutôt faisant mine de chercher quelque chose. Elle fit glisser son bracelet de son poigné avec discrétion et sans saisit se retournant vers le jeune homme.
Elle s'approcha d'Ethalidès et lui montra le bijou, se délectant de la déception qui se peignait sur son visage. A croire qu'il prenait un malin plaisir à lui faire perdre de sa crédibilité.
Au point qu'elle le voyait tout a fait se perdre dans ce labyrinthe, dans le seul bute de la faire enrager. C'était à se douter qu'il aimait le caractère vif et piquand de la belle, mais elle ne voyait en lui qu'un emmerdeur à proprement parlé.
Elle glissa à nouveau le bracelet un or blanc autour de son poignet fin, puis lui offrant un sourire glaciale elle répondit d'une voix qui ressemblait à celle d'une enfant.
Nelchael: Et bien comme vous le voyez mon cher, je cherchais ce bijou. Et part chance je l'ai trouvé, dit-elle sans essayer de se rendre crédible.
Ethalidès: Tu es en effet bien chanceuse. Comme tu semble t'en inquieter , oui je me suis perdu. Mais il j'ai l'impression que tu n'es pas dans une meilleure situation, il s'agissait d'une affirmation moqueuse et non d'une question.
Nelchael: Je ne m'intéresse pas à vos affaire Ethalidès. Et je ne suis en aucun cas perdu, seul un idiot pourrait ce perdre dans cette endroit, ajouta t-elle tranchante.
Il lui lança un regard plus amusé que vexé et elle prit une expression hautaine,
en aucun cas elle n'allait faire profil bas devant un jeune homme vaniteux et pour le moins exaspérant. D'ailleurs elle avait pour projet de lui fermer son clapet une bonne fois pour toute, mais ce genre d'idée est longue à exécuté et elle préférait prendre tout son temps plutôt que de courir au désastre. Ah mais il me faut peut-être éclairer votre lanterne.
Histoire que vous ne pensiez pas qu'il s'agit la d'un simple aristocrate, prenant plaisir à suivre la douce Nelchael et a lui en faire voir de toute les couleurs.
En réalité Ethalidès se trouvait être le Compte, son époux.
Il faut revenir en arrière pour comprendre: leur parents, paix à leurs âmes, étaient de grands amis et que ce fut dans la joie et l'entente la plus parfaite qu'ils décidèrent de marier leurs enfants respectifs ensemble.
Nelchael fut l'ainée de sa famille alors que le brun était le seul garçon.
Vous voilà donc fasse à un mariage qui dure depuis qu'elle est âgée de seize ans soit il y a deux ans, un vrai cauchemar pour elle puisque son époux est depuis son plus jeune âge la personne la plus exaspérante qu'elle connaisse. Un emmerdeur de génie serait le terme approprié.
Ethalidès: Et bien ma chère épouse cela est parfait, tu nous permettra de sortir sans ennui. A vraiment qu'elle chance j'ai eu de te prendre pour femme, surtout lorsqu'on voit la peine que tu te donne a récupérer un de mes cadeaux, dit-il avec ruse.
La jeune femme le dévisagea longtemps, elle venait de se faire prendre au piège. Ne pouvant pas refuser d'aider son époux à retrouver son chemin, alors qu'elle n'avait strictement aucun idée de l'endroit où ils se trouvaient. En dehors du fait que c'était le Labyrinthe bien évidemment. De plus le jeune homme avait réussit à toucher une autre corde sensible, puisqu'il s'agissait bien d'un de ses cadeaux qu'elle avait prétendu chercher avec tant de vigueur.
Elle qui voulait le vexer se retrouvait dans une situation totalement inverse et cela était bien embêtant puisqu'elle n'aimait pas perdre.
Soupirant donc pour paraître ennuyé, elle s'approcha de lui. Se hissant sur la pointe des pieds puisqu'elle était bien plus petite que ce bel homme, elle lui déposa un petit baiser sur la joue.
Le jeune homme la regarda avec étonnement, elle ne faisait que rarement preuve d'affection avec lui. Elle fuyait même ces démonstrations en réalité et c'était toujours une surprise pour lui lorsqu'elle s'y adonnait.
En réalité malgré son sarcasme et ses sourires moqueurs, il avait toujours été sous le charme de la blondinette et le problème résultait peut-être du fait qu'elle ne le croyait avec elle a cause de ce mariage arrangé.
Un couple bien étrange en vérité.
Nelchael: Mon cher époux vous savez tout le plaisir que j'aurais prit a vous aider, mais je suis en réalité attendu par la duchesse. Hors il serait mal vu que j'arrive avec du retard à cause de détails sordides, commença t-elle.
Ethalidès: Mais... à ce moment là tu dois bien sortir du labyrinthe. Pourquoi en pourrais-je pas faire la route avec toi., dit-il avec un des sourires dont il avait le secret.
Nelchael: La réponse est évidente mon ami, on raconterait bien des choses si l'on sortait comme par hasard tout les deux de cet endroit ou l'on trouve si facilement de l'intimité. Vous me comprenez bien n'est-ce pas?Ethalidès: Ce sont des choses qui se font dans les couples mariés Nelchael, répliqua t-il.
Nelchael: Pas dans le notre il me semble. Dans ce cas je pars devant,se défila t-elle.
La jeune femme s'éloigna en courant, alors que son époux la regardait interloqué.
Il fallait dire qu'aucune relation charnelle ne les avait uni depuis ces deux années conjuguale et peut-être cela était-il frustrant pour un homme. Le problème étant que Nelchael se butait a inventer toute sorte d'excuses sordides pour éviter cette facette du mariage. Elle ne voulait pas que son mari se sente obligé de remplir ses devoirs, c'était une chose qu'elle ne pouvait concevoir sans désir réciproque. Hors nous le savons déjà elle ne croyait absolument pas en de possibles sentiments du côté d'Ethalidès et donc cela réglait le problème.
Que leur vit aurait put être facile si un des deux avait fait l'effort d'avouer à l'autre son amour, mais lui se bornait à la taquiner et elle a le détester. Ainsi il était bien difficile d'en arriver à un «Je t'aime».
La demoiselle avança aux hasard, tournant n'importe où juste pour être sur qu'il n'est pu la suivre. Elle s'arrêta finalement à bout de souffle, il fallait vraiment qu'elle retrouve la Duchesse, mais cela faisait quelques temps qu'elle avait abandonné l'espoir d'y arriver à temps.
Cela lui vaudrait surement de sérieuse reproche et une belle colère, mais c'était une chose qu'elle ne craignait pas ayant elle-même de puissantes cordes vocales qu'elle aimait utiliser.
Il se trouve que ce jour là elle ne réussit à sortir qu'à la nuit tombé et que lorsqu'elle arriva chez elle elle retrouva son époux et Athénaïs à table.